Dans le Morbihan, à Rohan, une ferme du futur a vu le jour il y a maintenant cinq ans.Dans cette exploitation, tout est pensé pour le bien-être des animaux et des salariés.Des robots high-techs surveillent l’alimentation et la production des vaches.
À Rohan, dans le Morbihan, Victor Etienne est un fermier tout droit venu du futur. Pour nourrir ses vaches avec du foin, il n’utilise pas de fourche comme le faisaient les anciens. De gros robots travaillent à sa place sur les mangeoires en rapprochant par un système de balayage le fourrage des bêtes.
Dans cette ferme expérimentale, tout est prototype. Comme la grange, digne d’un film de science-fiction. Au plafond, une cabine, dans laquelle est installé Victor, traverse le bâtiment sur des rails. Dessus, un bras avec une fourche permet de déplacer le foin sans effort.
Ces installations futuristes servent des méthodes bien plus traditionnelles. Dans cette ferme laitière, les vaches ne sont pas nourries avec des aliments concentrés ni des OGM, mais simplement avec du bon vieux fourrage naturel. "C’est de l’herbe séchée qu’on va venir distribuer aux animaux sur la table d’alimentation. Pour nous, le modèle de la ferme du futur, c’est sûr que c’est retourner à certaines traditions comme l’alimentation, le pâturage, etc.", affirme Victor au 20H de TF1, dans le reportage en tête de cet article.
Des "bracelets électroniques"
Ici, les bovins vivent au pré dix mois dans l’année, avec, à leurs pattes, un bracelet électronique. Pas de problème judiciaire pour Marguerite et ses semblables, mais un fichage personnalisé. "Ce podomètre permet de connaître toute l’activité de l’animal, s’il se repose assez, s’il est en chaleur. Toute la santé de l’animal", explique Victor.
Dès la naissance des veaux, les bêtes sont suivies et accompagnées par les machines, leur alimentation est calibrée individuellement. De quoi alléger le travail des quatre employés de la ferme. "J’ai l’information sur mon écran. Il me dit que pour ce veau-là, il faut quatre litres de lait. J’ai juste à appuyer sur un bouton, il va distribuer quatre litres de lait. Je peux me concentrer sur d’autres tâches plus techniques. Au moins, la distribution du lait, je sais que c’est calé, je sais que n’importe qui peut le faire si jamais je suis absent", déclare Grégory Dinon, responsable du pôle nurserie.
De la musique classique
Le bien-être des salariés et des animaux semble être une obsession. Au moment de la traite, dans un décor high-tech, de la musique classique résonne. Les bovins aiment ça, paraît-il. Alors, les vaches mélomanes font-elles un meilleur lait ? Tout est étudié sur place, dans un laboratoire en sous-sol. "Dans cette pièce, on va avoir toute l’intelligence du process", montre Victor dans le reportage de TF1.
Le lait est analysé par des boîtiers infrarouges qui contiennent une mine d’informations pour le fermier. "On va connaître, par exemple, l’arrivée d’une maladie en avance par rapport à l’œil humain. On est clairement dans l’intelligence artificielle", souligne Victor. Sur les logiciels, tous les indicateurs sont au vert, signe de la bonne santé des bêtes. "On a encore des choses à améliorer sur la fertilité et la production, mais on est sur la bonne voie", conclut Victor. Ces vaches produisent deux fois plus longtemps que dans un élevage classique. Le projet sera donc rentable dès l’année prochaine, cinq ans seulement après son lancement.
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