Chargeur universel : outre les smartphones, quels appareils seront compatibles ?

TF1 | Reportage Charlotte Casanova, Pauline Lormant
Publié le 4 octobre 2022 à 18h07

Source : JT 13h Semaine

Le Parlement européen a donné ce mardi son feu vert pour la mise en place du chargeur unique pour les appareils électroniques portables.
Les fournisseurs ont jusqu'à 2024 pour se mettre en conformité.
Outre les téléphones, quels sont les autres équipements concernés par cette mesure ?

Terminé les fils emmêlés au fond d'un tiroir ou les différents chargeurs qui s'accumulent sur le bureau. Alors que 84% des consommateurs européens ont déjà rencontré des problèmes pour charger leur appareil en raison d'un câble non adapté, le Parlement a validé, mardi 4 octobre, la directive "chargeur universel pour les appareils électroniques". La fin de longues négociations débutées en 2009 et qui va permettre d'utiliser un seul et unique câble pour charger un grand nombre d'appareils électroniques portables. 

La circulaire adoptée par le Parlement européen prévoit que le port de type USB-C deviennent l'unique chargeur des appareils vendus au sein de l'Union européenne d'ici l'automne 2024. Une législation pionnière dans le monde et "un grand jour pour les consommateurs et un grand jour pour notre environnement", s'est réjoui, dans l'hémicycle du Parlement européen, l'eurodéputé travailliste maltais Alex Agius Saliba, rapporteur du texte voté par 602 voix (13 voix contre, 8 abstentions).

Quels appareils sont concernés ?

L'obligation va concerner un grand nombre d'appareils électroniques portables. Outre les smartphones, les ports USB-C devront être présents sur les tablettes, les liseuses électroniques, les casques, les appareils photo numériques, les écouteurs sans fil, les consoles de jeux vidéo portables, les GPS, les enceintes portatives ainsi que les claviers et les souris d'ordinateur. À noter que les ordinateurs portables sont également concernés par la mesure, mais ils auront jusqu'au printemps 2026 pour se mettre en conformité. En revanche, pour le moment, les montre connectées ne sont pas concernées par cette obligation en raison de leur trop petite taille.

Cette directive intervient alors que, depuis les années 2009, le nombre de modèles de chargeurs a considérablement été réduit, passant d'une trentaine à trois aujourd'hui : le connecteur Micro USB qui a longtemps équipé la majorité des téléphones, l'USB-C, une connexion plus récente, et la technologie de chargement Lightning d'Apple. Par ailleurs, le texte ouvre la voie à la mise en place, dans le futur, d'une standardisation des technologies de chargement sans fil, en plein essor aujourd'hui. 

Enfin, la directive prévoit d'harmoniser la vitesse de charge pour les appareils autorisant la charge rapide, afin d'éviter qu'elle soit bridée en cas d'utilisation d'un chargeur d'une marque différente. L'étiquetage sera également amélioré pour mieux informer les acheteurs, qui pourront acquérir un appareil avec ou sans chargeur.

Des économies pour les consommateurs

La réglementation pourrait permettre aux consommateurs européens de faire des économies. Selon une étude de la Commission européenne, ils dépensent 2,4 milliards d'euros par an pour des achats de chargeurs seuls et la mesure pourrait permettre d'économiser au moins 250 millions d'euros annuellement. Par ailleurs, la mesure doit permettre de donner une plus longue durée de vie aux chargeurs par rapport aux équipements auxquels ils servent et elle devrait permettre d'atteindre une dimension écologique en réduisant, notamment, les déchets de chargeurs non utilisés, évalués à 11.000 tonnes par an. Un chiffre qui pourrait être réduit de presque 1000 tonnes par an avec le chargeur unique.

L'association ANEC, qui défend les droits des consommateurs sur les questions liées aux normes technologiques, a salué "un accord" qui "simplifie la jungle d'options jusqu'ici infligée aux consommateurs". Il faudra toutefois attendre avant que la mesure ne soit officiellement publiée au Journal officiel. Elle doit encore être validée par le Conseil de l'Union européenne. Une fois le texte publié, les États membres auront donc deux ans pour le mettre en place, signant ainsi la fin d'un processus lancé il y a plus de dix ans au sein de l'UE.


TF1 | Reportage Charlotte Casanova, Pauline Lormant

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