Jusqu'où ira l'intelligence artificielle ?

VIDÉO - "C'est du jamais-vu" : l'intelligence artificielle ChatGPT continue de progresser

par M.G avec AFP
Publié le 15 mars 2023 à 9h45, mis à jour le 28 mars 2023 à 12h23
JT Perso

Source : TF1 Info

L'entreprise californienne OpenAI, à l'origine du phénomène ChatGPT, a lancé mardi GPT-4.
Cette nouvelle version de l'intelligence artificielle, qui pilote le célèbre chatbot, fait de nouveaux progrès fulgurants.

Où s'arrêtera-t-elle ? Après les récentes percées en la matière, l'intelligence artificielle continue sa croissance. GPT-4, une nouvelle version de ChatGPT, a été lancée par OpenAI ce mardi 14 mars. Son programme est nettement plus performant que le précédent. "GPT-4 est un grand modèle multimédia, moins doué que les humains dans de nombreux scénarios de la vie réelle, mais aussi performant que les humains dans de nombreux contextes professionnels et académiques", s'est félicitée la firme californienne dans un communiqué. Grâce à cette mise à jour, le chatbot va devenir "plus créatif et collaboratif que jamais", promet-elle. 

Une technologie plus complète et plus performante

Contrairement aux versions précédentes, le nouveau modèle est équipé de la vision : il comprend le texte mais aussi les images, grâce à une autre start-up, Be My Eyes. Il ne génère en revanche que du texte. Dans l'immédiat, en revanche, seuls les utilisateurs de ChatGPT Plus, la version payante du chatbot, et le million d'internautes ayant accès au nouveau Bing vont pouvoir tester GPT-4 (sans le traitement d'images pour l'instant). 

Les capacités multimédia de GPT-4 constituent un pas dans la direction de l'intelligence artificielle dite "générale". Le concept désigne des systèmes d'IA dotés de compétences cognitives humaines, ou "plus intelligents que les humains en général", précise Sam Altman, patron de OpenAI. Néanmoins, le modèle manque, pour l'instant, d'une disposition cruciale : la mémoire. Il a été formé sur des données qui s'arrêtent en septembre 2021 et "n'apprend pas en continu de ses expériences"

Il réussit l'examen pour devenir avocat avec un score aussi bon que les meilleurs 10%

OpenAI

Au contraire, l'IA a largement progressé sur le terrain académique. "Il réussit l'examen pour devenir avocat avec un score aussi bon que les meilleurs 10%. La version précédente, GPT 3.5, était au niveau des 10% les moins bons", se félicite l'entreprise. En d'autres termes, l'outil obtient de meilleurs résultats au concours américain du barreau que 90% des candidats. En outre, la version précédente de ChatGPT possédait un QI de 83. La version actuelle obtient un score de 96.

"GPT-4 peut désormais postuler pour étudier à Stanford (une prestigieuse université américaine, ndlr). Sa capacité à raisonner, c'est du JAMAIS-VU", s'enflamme Jim Fan, un spécialiste de l'IA passé par Google et OpenAI, et désormais chez Nvidia. "La puissance de l'algorithme va augmenter, mais ce n'est pas une deuxième révolution", tempère, de son côté, Robert Vesoul, PDG de l'entreprise française Illuin Technology. 

Une boîte de Pandore ?

L'engouement pour ChatGPT a lancé une course à l'IA générative, notamment entre les géants du web. Cette technologie suscite beaucoup d'enthousiasme, mais aussi de polémiques et d'inquiétudes. Les nombreuses professions intellectuelles et créatives, par exemple, s'imaginent déjà réduites au rôle de gestion des chatbots pour en tirer les meilleurs textes et images.

Ces innovations ont aussi le potentiel d'être utilisées à des fins néfastes, comme peuvent nous le faire craindre de nombreuses œuvres de science-fiction. 

Lire aussi

Pour limiter les risques, OpenAI a annoncé avoir engagé plus de 50 experts pour évaluer les nouveaux dangers qui pourraient émerger, pour la cybersécurité par exemple, en plus des risques déjà connus (génération de conseils dangereux, code informatique défectueux, fausses informations, etc.). Leurs retours et analyses doivent permettre d'améliorer le modèle. "Nous avons notamment récolté des données supplémentaires pour nous assurer que GPT-4 refuse les requêtes d'utilisateurs sur la fabrication de produits chimiques dangereux", assure la start-up. 


M.G avec AFP

Tout
TF1 Info