C’est le jeu qui fait fureur en ce moment : Motchus est la version marseillaise de la célèbre émission télévisée "Motus".Il réunit chaque jour plus de 10.000 joueurs qui testent leurs racines provençales.Tous les mots issus du parler marseillais sont à deviner.
Peuchère, fada, aïoli... Si vous ne connaissez pas le sens de ce dialecte qui fleure bon le sud de la France, pas de panique... Grâce à la version marseillaise du jeu télévisé "Motus", intitulé Motchus, vous allez pouvoir enrichir votre vocabulaire. Le concept est simple : à chaque jour, son mot à deviner en 6 essais ou moins avec pour seuls indices la première lettre et le nombre de lettres au total. Lors d’une tentative, une lettre affichée en rouge est correctement placée, une lettre jaune est présente, mais mal placée, tandis qu’une lettre bleue ne fait pas partie du mot du jour.
10.000 utilisateurs quotidiens
Ce jeu gratuit où il n'y a rien à gagner cartonne avec 10.000 utilisateurs quotidiens, comme Maxime, Marseillais d'origine, et Inde, qui vit dans la cité phocéenne depuis quinze ans. Le JT de TF1 les a réunis pour un duel au sommet. Maxime joue à domicile : "J'ai une grand-mère provençale, ma grand-mère maternelle, qui utilisait ces expressions, ces mots, donc ce sont des souvenirs, c'est un peu la madeleine de Proust", se targue-t-il dans la vidéo en tête de cet article. Inde n'a pas pour autant dit son dernier mot. "Il y a des mots que j'ai déjà entendus et comme c'est une langue qui est très imagée, j'adore ça parce que ça me parle", lance-t-elle. Le match s'annonce donc serré. Résultat final : trois partout.
Ce jeu est né de la rencontre d’un développeur informatique et d'un linguiste, Médéric Gasquet-Cyrus, spécialiste du parler marseillais. Ce dernier pioche quotidiennement dans un dictionnaire de mots marseillais celui qui sera le casse-tête du jour. "Le dimanche, c'est un mot très compliqué pour que tout le monde s’esquiche (se comprime, en français) les neurones et se fracasse le teston (le cerveau), mais aussi parce que les gens ont le temps. Par contre, le lundi, c’est facile. Tout le monde peut jouer, ce sont vraiment des mots du parlé courant. Même les Parisiens peuvent jouer, c'est dire !", ironise-t-il.
Petit plus : avec la solution révélée le lendemain, Médéric Gasquet-Cyrus donne à chaque fois une définition et une origine précise du mot. De quoi briller dans les dîners en ville.