Après avoir passé les tests techniques, les constructeurs de véhicules autonomes espèrent obtenir une réglementation officielle. Certaines municipalités ont accepté de les expérimenter sur leur territoire. Les communes rurales sont les plus intéressées.
Et si malgré ses airs futuristes, la navette autonome appartenait déjà au présent ? Terminé les expérimentations sur circuit fermé, désormais à Vincennes, elle se confronte sur plus de 6 km au monde impitoyable de la route. À l'intérieur, pas de volant ni de pédales, juste une personne appelée safety driver à la manette pour reprendre le contrôle en cas de danger. Un poste qui, bientôt, n'existera plus. À terme, la navette sera exclusivement contrôlée par ordinateur dans un bureau situé en région parisienne. Leurs employés peuvent piloter en temps réel une navette située à 900 km plus loin à Nice.
"À terme, l'idée est d'avoir des navettes qui roulent tout seuls et d'avoir un poste de contrôle dans lequel, on peut prendre la main dans le cas où il y aurait des cas dangereux", Christian Tsague, chef de projet de Milla Group. Comme par exemple un carrefour, un rond-point, un feu ou un piéton qui traverse. C'est possible grâce à une batterie de capteurs et de caméras située sur l'engin. Le système fonctionne à tous les coups. La technologie est donc prête
Alors, pourquoi ne pas en voir plus sur la circulation ? Selon le leader du marché, c'est avant tout un problème de législation au niveau mondial. En cause, un vide juridique pour savoir qui est responsable en cas d'accident. Pourtant, ces navettes pourraient être très utiles notamment en zone rurale. Et seule la région Auvergne-Rhône-Alpes l'a bien compris. Elle vient d'autoriser l'expérimentation de l'une d'entre elles sur un territoire mal desservi par les transports. Déjà 450 passagers ont pu monter à bord. Chiffre qui pourrait rapidement augmenter. Les constructeurs ont l'espoir d'obtenir une réglementation officielle d'ici un an.