À pied ou à vélo, comment fonctionnent les applications de randonnée ?

Pour pratiquer la randonnée, il faut bien sûr une bonne paire de chaussures, une gourde d'eau fraîche et les indémodables bâtons de marche. Mais depuis quelque temps, les randonneurs ont un nouvel allié : leur smartphone et avec lui, de nombreuses applications qui permettent de trouver ou créer sa propre ballade. Elles sont peu à peu en train de remplacer la carte et la boussole. 

Autre avantage : un fonctionnement simplifié, car on visualise sur l'écran du GPS la trace du parcours et une marque de position - souvent représentée par une flèche - qui indique l'endroit où l'on se trouve. Il suffit ensuite de suivre cette trace sur le terrain. Ces applications offrent aussi la possibilité de partager ses expériences. "On peut retrouver par exemple des itinéraires qui sont proposés par d'autres personnes", se félicite ainsi un adepte, dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article.

Une tendance repérée par les professionnels du tourisme en montagne. Comme la station des Saisies, en Savoie, qui a développé sa propre application avec une idée bien précise : mieux accompagner les randonneurs. Un audioguide, des informations sur la faune et la flore, ainsi que des quiz y sont disponibles. Depuis le Covid, la montagne séduit de plus en plus de monde. Il faut donc s'adapter à ces nouvelles personnes bien différentes de la clientèle montagnarde habituelle. "Il y a clairement un nouveau public de randonneurs, de familles qui viennent avec des enfants et cette application rend ludique la ballade. On n'y aurait pas pensé il y a quelques années parce qu'on avait des clients qui étaient plutôt montagnards", explique Baptiste Bernaert, community manager à l'Office du tourisme des Saisies. 

Sur les hauteurs, même les vélos s'y mettent. Pierre-Yves et Martine Balduick parcourent les Alpes depuis des années.  Mais désormais, ils sont connectés ; un petit boîtier blanc ne quitte jamais leur guidon. "Le GPS mémorise et ensuite, c'est lui qui va vous guider sur la carte, donc vous ne pouvez pas vous tromper", assure Pierre-Yves. À la fin de la journée, leur parcours, leur temps et le dénivelé sont envoyés sur une application et partagés avec leurs amis de leur club de cyclisme dans le Nord. Ces derniers peuvent ainsi réagir et commenter. "Ils vous envoient des petits pouces en vous disant : 'ouais, c'est bien !' En fin de semaine, on fait le bilan avec un classement de celui qui a fait le plus de kilomètres, le plus de dénivelés... C'est génial", se réjouit-il. 

Toutefois, à la fin de la journée, qu'ils soient cyclistes ou randonneurs, tous s'accordent sur un point : l'essentiel est aussi de savoir remettre son téléphone dans sa poche pour profiter du spectacle.