VIDÉO - Santé : bientôt des exosquelettes accessibles à tous ?

Un bruit mécanique accompagne chaque mouvement de Jean-François Craipeau, maréchal-ferrant. Pour travailler, il porte désormais un exosquelette, qui préserve sa colonne vertébrale, en lui faisant travailler d'autres muscles. Résultat, son corps est tout le temps gainé. Si le dispositif ne lui donne pas plus de force, il lui évite de prendre des positions lui faisant mal au dos.

Auparavant, Jean-François ne pouvait pas travailler sans souffrir, et envisageait de mettre fin à son activité, comme il l'explique dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Le prix de cet exosquelette Japet est de 6.000 euros. Enthousiaste, le maréchal-ferrant n’a pas hésité à en acheter un deuxième, pour soulager son apprentie. "C’est super léger, et on l’oublie, en fait", confirme la jeune femme.

Développer des exosquelettes, qui soient au cœur de notre quotidien, c'est l’ambition d'un de leurs fabricants. "Alors là, on est sur notre dernière version", nous explique la cofondatrice de Japet, en nous présentant un nouveau modèle, qui peut se cacher sous une veste. "L’idée, c’est de le rendre plus adaptable et plus acceptable au quotidien", poursuit Amélie Blondeau, qui assure que cette dernière version, pas encore commercialisée, sera aussi moins chère. 

Des dispositifs beaucoup plus imposants sont développés par d'autres fabricants. Ainsi Laurent, un patient atteint de sclérose en plaques, peut-il marcher à nouveau grâce à un exosquelette qui prend en charge la motricité de ses jambes. L'opération se déroule pour l'instant avec un accompagnement, dans une pièce dédiée. Mais le patient se prend à rêver à ce que pourrait lui permettre une version autonome, utilisable au quotidien, actuellement en cours de développement. "Aller voir une expo d'art contemporain, à hauteur d'homme, en exosquelette, ça aurait de l'allure !", sourit Laurent.

Si le modèle actuel vaut environ 200.000 euros, le fabricant pense parvenir à commercialiser sa nouvelle version au prix d'une voiture moyenne, et espère une prise en charge au moins partielle par la sécurité sociale et les mutuelles.