Plus aérodynamique et bourré de technologies, à quoi ressemblera le train dans 10 ou 20 ans ?Le 20H de TF1 vous projette dans le futur grâce à la réalité augmentée.
Pour faire circuler ses trains, la France compte aujourd’hui 30.000 kilomètres de voies. Peut-être qu’un jour, ils ne rouleront plus sur des rails mais dans des tubes sous-vides, à plus de 1000 km/h ? Nous en sommes encore très loin. Plus proche de nous, le TGV que fera circuler la SNCF dans quelques années aura une nouvelle forme de fenêtre en tête de train. Grâce à cette fenêtre, le TGV sera plus aérodynamique. Il y aura donc moins de frottements avec l’air et par conséquent 20% de consommation d’énergie en moins à haute vitesse. Ce train sera donc plus écologique.
À l’intérieur, impossible de prédire encore le design du futur. En revanche, des entreprises travaillent déjà sur certaines innovations. Le siège du futur, par exemple, sera intelligent. Doté de capteurs, il comprendra qu’une personne est assise. Si cette personne sort son portable avec son compte client SNCF, cela activera une puce électronique. Le titre de transport sera validé et le contrôleur n’aura pas besoin de vérifier le billet.
Des écrans transparents en guise de vitre
Le train du futur n’aura plus de rideau. Il suffira d’exercer une simple pression sur la fenêtre et un curseur apparaîtra afin d’opacifier la vitre comme vous le souhaitez. Et pour cause, ce ne sera plus une simple vitre mais un écran de télévision transparent qui vous permettra de faire apparaître beaucoup d’informations. "Cette vitre vous permet de faire plein de choses. Dans un carré où vous êtes quatre, vous pouvez regarder tous les quatre le même film en mettant des écouteurs. Vous pouvez participer à une réunion à distance par un système de réseau social et puis vous pouvez aussi demander le nom d’une ville que vous croisez. Vous passez devant une ville, vous appuyez sur une petite icône, le nom de la ville apparaît, le nom des habitants, le nombre d’habitants… Plein de choses sont possibles", explique Pascal Desaunay, directeur du projet TGVM, à la SNCF, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.
Concernant le confort, le voyageur du futur n’entendra plus du tout les bruits du train. Dans l’appuie-tête, des micros enregistreront le son environnant. Juste à côté, de petits haut-parleurs diffuseront l’onde inverse de ce son. Dans vos oreilles, vous entendrez le bruit du train et son opposé. Les deux s’annuleront. Le train deviendra silencieux.
Quant aux retards, ils seront limités. En effet, le TGV du futur tombera beaucoup moins en panne. Il sera truffé de capteurs qui analyseront 25 millions d’informations toutes les secondes. L’ordinateur du TGV pourra ainsi repérer que la carte électronique d’un radiateur est usée et un technicien sera prévenu avant même qu’elle ne fonctionne plus.
Des drones qui précèderont les trains
Autre innovation majeure : le train autonome, sans conducteur. Six caméras seront installées pour comprendre l’environnement et seront les yeux du train. "Aujourd’hui, l’œil humain peut voir approximativement un obstacle à 300 mètres de distance. Demain, les caméras du train autonome pourront détecter un obstacle jusqu’à 1500 mètres de distance. C’est justement cette distance qui est nécessaire pour arrêter un train régional lancé à pleine vitesse. Et puis derrière, on a l’intelligence artificielle qui analyse les images de la caméra et qui pourront identifier automatiquement si l’obstacle est un arbre tombé sur la voie ou bien un petit animal qui passe et ajuster le freinage en conséquence", affirme Arnaud Aymé, expert ferroviaire.
Pour l’aider, chaque train pourrait être précédé d’un drone chargé de repérer les éventuels obstacles de son parcours, d’ici 20 à 30 ans. Par exemple, en cas de voiture bloquée sur la voie à un passage à niveau, le drone analysera la situation puis préviendra le train, lui laissant le temps de freiner. Des innovations qui promettent donc aussi d'améliorer la sécurité.