VIDÉO - Drones de combat : l'armée française prépare ses défenses

Laetitia Asgarali Dumont | Reportage : Ignacio Bornacin, Adam Mersi, Pauline Lormand
Publié le 3 décembre 2022 à 18h10, mis à jour le 4 décembre 2022 à 20h44

Source : JT 13h WE

La guerre en Ukraine a révélé le potentiel militaire des drones.
Pour y faire face, l'armée française met en place de nouveaux systèmes de défense.
Le 13H Week-end de TF1 vous fait découvrir les outils de la lutte anti-drones.

Discrets, rapides, pilotables à distance et peu chers. Voilà les caractéristiques principales des drones, ces outils volants désormais aussi utilisés dans les conflits armés. Loin des drones de divertissements ou des caméras de films, les drones armés ont montré leur dangerosité avec la guerre en Ukraine.  Ils peuvent être des armes redoutables, des outils de renseignement, capables de transporter des explosifs et de les larguer au cœur des villes. Loin des terrains de guerre, le drone apparaît plus que jamais comme une menace pouvant servir à des fins terroristes 

Alors que près de deux millions de drones circulent dans le ciel français, l'Hexagone souhaite anticiper tout danger, notamment à l'horizon des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pour le 13H Week-end de TF1, notre équipe de reporters a assisté à la démonstration de Parade, le nouveau système de défense anti-drones de l'armée française. 

Un système de défense anti-drone inédit

Ce système anti-drones est capable de détecter les drones ennemis, et de permettre à un opérateur de les neutraliser à distance à l'aide d'un brouilleur. "Si le drone pénètre dans la zone, on va engager le brouilleur. Il n'y aura plus de menace sur cette zone à protéger", explique le directeur de recherche de la lutte anti-drones du groupe Thalès, Thierry Bon, dans la vidéo en tête de cet article.

Cette défense anti-drones est également modulable. Elle peut être installée en deux heures pour protéger ponctuellement les sites sensibles et les foules. "Aujourd'hui, la portée instrumentée de ce radar est de 5 km. Il est doté de quatre antennes pour un suivi à 360°C, et la caméra fonctionne de jour comme de nuit", détaille Thierry Bon au micro de TF1.

Par exemple, pour protéger le Stade de France, le radar va créer comme un bouclier virtuel autour du site. Il va être capable de détecter les drones ennemis ou amis. Le drone allié, déclaré à la préfecture, est autorisé à voler. Un drone inconnu sera considéré comme une menace, et un opérateur pourra le neutraliser à distance en quelques secondes avec un brouilleur, comme le montre la projection ci-dessous.

Schéma du système anti-drones du Stade de France - Source : 13H Week-end TF1
Schéma du système anti-drones du Stade de France - Source : 13H Week-end TF1 - 13H Week-end TF1

D'autres moyens de lutte existent, à savoir les armes lasers pour les détruire, ou encore les drones intercepteurs capables de capturer d'autres drones dans leurs filets. Mais est-ce suffisant pour supprimer la menace ? Reste une faille : les quelques secondes qui séparent l'identification d'un drone malveillant de sa neutralisation.

Pour la lutte anti-drones, l'armée française a déjà prévu d'investir plus de 350 millions d'euros sur les dix prochaines années. Et la réglementation aussi a été renforcée : elle est similaire à celle des avions et désormais enseignée lors des formations de pilotage de drones en France. Depuis 2014, plus de 50 survols illégaux des centrales nucléaires ont été détectés dans le pays, sans qu'aucun incident ne soit signalé. 


Laetitia Asgarali Dumont | Reportage : Ignacio Bornacin, Adam Mersi, Pauline Lormand

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