Une page se tourne : les cabines téléphoniques auront (presque) toutes raccroché en 2018

Publié le 29 décembre 2017 à 20h10
Une page se tourne : les cabines téléphoniques auront (presque) toutes raccroché en 2018

NOSTALGIE – Incontournables dans les années 1970, les cabines téléphoniques ont progressivement disparu du territoire français depuis l’avènement du mobile. En janvier prochain, il en restera à peine 1000 dans toute la France.

C’est l’histoire d’une disparition inéluctable. En avril 2015, la loi Macron mettait fin pour Orange, ex-France Télécom, à ce qu'on appelait "l’obligation de service universel de publiphonie", enterrant pour de bon des cabines téléphoniques dont le maintien entraînait 10 millions d’euros de perte par an. Et pourtant : en 2000, elles généraient encore 516 millions de chiffres d’affaires. Entre temps, l’avènement du mobile est venu leur porter un coup fatal. De 300.000 en 1997, on n’en compte plus que 15.000, vingt ans plus tard.

Un usage qui a radicalement chuté

Début décembre, il en restait encore 3000 dans toute la France. Au 1er janvier 2018, il  n’y en aura plus que 1000. Et encore : leur maintien ne sera dû qu’à un retard de dé-raccordement électrique, avoue Orange, en charge du démantelement de ce fossile de l'ère numérique. Dans le courant de l’année, il en restera 350,  dans les zones blanches non couvertes par les opérateurs mobiles. 

La disparition des cabines téléphoniques marque donc la fin d’une époque. Même une association comme Famille Rurale, qui réclame "le maintien du service", reconnaît que "les maintenir coûterait trop cher à entretenir compte tenu de leur usage". La preuve : d’après les données fournies par Orange et l’Autorité de régulation des Télécom (Arcep), le temps moyen d’utilisation par cabine et par jour était de moins d’une minute en 2016… contre plus d’une heure en 1998.


Jérôme VERMELIN

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