VivaTech 2019 : Nabla, la start-up française star montante de l'IA

par Cédric INGRAND
Publié le 11 mai 2019 à 20h10, mis à jour le 13 mai 2019 à 14h57

Source : Sujet TF1 Info

PLEIN ÉCRAN - À l'occasion de Vivatech, le salon de l'innovation et des nouvelles technologies qui se tient à Paris du 16 au 18 mai, nous sommes allés à la rencontre de cinq start-ups françaises en vue. Aujourd'hui, Nabla. Fondée par des spécialistes de l'intelligence artificielle, elle veut mettre cette technologie à portée des entreprises en profitant des avancées des Gafa.

Ne leur parlez pas d'intelligence artificielle. Chez Nabla, le terme est déjà galvaudé, trop à la mode, presque ringard. Ici, on parle de machine learning, ou comment l'on crée de l'intelligence sans se borner à édicter des règles mais en laissant le logiciel les apprendre de lui-même mieux qu'un humain ne saurait le faire.

À la tête de Nabla, Alexandre Lebrun, presque un vétéran de l'IA, puisque l'entreprise est sa troisième startup -la précédente a été vendue à Facebook, où il est allé passer quelques années. Lui l'explique bien : "Aujourd'hui, l'essentiel de la recherche sur ces technologies provient des Gafa, des centaines d'articles sont publiés par leurs chercheurs. Mais 90% des gens capables de les comprendre sont justement employés par les Gafa. Nous sommes un peu des parasites", sourit-il.

Pour améliorer les hotlines ou pour rendre les salariés plus heureux

Il faut penser à Nabla comme à un éditeur de logiciels, affairé à créer des systèmes que toute entreprise ou presque pourrait intégrer. Premier marché : le service client, où Nabla imagine un logiciel qui écouterait les appels aux hotlines pour détecter les besoins du client, présenter au hotliner les meilleures solutions en temps réel et le laisser se concentrer sur l'écoute, l'empathie. Bref, le service proprement dit.

Pour la suite, Alexandre Lebrun imagine un système branché sur les serveurs des entreprises pour les avertir des signes annonciateurs d'une démission, voire d'un burn-out. Une sorte d'intelligence au service du bonheur au travail qui signalerait aux ressources humaines qu'il faut s'intéresser de plus près au devenir de tel ou tel salarié quand la tonalité de ses messages laisse entrevoir qu'il serait insatisfait de son quotidien. Nos serveurs de mail savaient déjà détecter le spam et les virus. Ils sauront demain comprendre le mal-être au bureau. Et ce ne sont que deux des projets sur lesquels Nabla travaille aujourd'hui...


Cédric INGRAND

Tout
TF1 Info