Mon cher balcon : un atout pour les appartements à vendre depuis le confinement

Publié le 16 juin 2020 à 18h35
Un balcon parisien / Photo d'illustration

Un balcon parisien / Photo d'illustration

Source : iStock

DE L'AIR - Dans les grandes villes, les balcons et terrasses sont un critère de choix, qui fait grimper les prix des appartements d'en moyenne 8,8%. Des agents immobiliers expliquent à LCI que la crise sanitaire a intensifié ce besoin d'accéder à l'extérieur depuis chez soi.

Ils ont permis de profiter, malgré tout, de l'extérieur pendant le confinement. Les balcons et terrasses ont en effet fait le bonheur -ou amoindri l'effet d’enfermement- des habitants des grandes villes pendant cette période si particulière. Si bien qu'en agence immobilière, "nous constatons effectivement une demande sensiblement accrue des espaces extérieurs -y compris de maisons avec jardins- depuis le déconfinement", indique ce mardi 16 juin à LCI  Richard Tzipine, directeur général du spécialiste de l'immobilier de prestige Barnes et en charge des agences franciliennes. 

Même constat sur le terrain au sein des agences Era : "Le confinement  a eu un impact très net sur les besoins immobiliers exprimés", observe de son côté Eric Allouche, le directeur exécutif du réseau en France. Pour ceux qui ne sont pas prêts à quitter le cœur des grandes métropoles pour vivre dans véritablement plus grand à budget équivalent, "la présence d'un balcon ou d'une terrasse est indiscutablement considérée comme un plus. Même si à Paris ou en première couronne, où la demande reste assez forte, l'absence de ce critère ne signifie pas pour autant que le bien ne se vendra pas", nous indique-t-il. 

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Côté prix, ces accès à l'extérieur ont une coût. Dans les grandes villes, une terrasse ou un balcon fait en effet grimper la valeur d'un appartement de 8,8% en moyenne, selon une étude* du spécialiste de l'estimation immobilière en ligne Meilleurs Agents dévoilée fin mai. Plus l'étage est élevé, plus la valeur monte, avec en moyenne +14,1% si le bien se situe au dernier étage. 

La surface joue bien sûr aussi, avec un prix pouvant grimper jusqu'à 30% pour des extérieurs de plus de 50 m². Enfin, toujours selon cette analyse statistique, des disparités existent selon les villes et la douceur de leur climat. Ainsi,  une terrasse à Marseille (+15.9%) augmente  deux fois plus le prix d’un appartement que si elle était située à Paris (+8.4%) et quatre fois plus qu'à Lille (3.6%). Mais ces biens, déjà prisés avant la crise sanitaire, n'ont pas pour autant vu leur valeur s'envoler au sortir du confinement. Ou l'effet n'est pas encore mesurable. 

Des calculs mathématiques qui ne rendent cependant pas totalement compte du fait que chaque cas  répond à sa propre logique. "Il y a balcon et balcon ! Derrière les algorithmes, tout dépend en effet de chaque bien. Un balcon qui donne sur une grande avenue et que vous ne pouvez pas ouvrir à cause du bruit, n'a rien à voir avec petite terrasse qui donne de l'autre côté sur un jardin. On n'achète pas un bien immobilier type. Malgré les estimations en ligne, il y a aura  toujours de la place pour de l'humain, du spécifique, et heureusement", nuance encore Eric Allouche. 

*L’étude s’appuie sur 35.117 appartements vendus par les agences partenaires de Meilleurs Agents dans les onze plus grandes villes françaises depuis janvier 2019.


Laurence VALDÉS

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