Les maisons Phénix sont en liquidation judiciaire depuis cet été, et de nombreux chantiers restent inachevés.Le rêve de propriété a tourné au cauchemar pour de nombreuses familles.Pourtant, elles continuent de rembourser leurs prêts. L'une de nos équipes a rencontré des clients en colère.
Depuis que le constructeur des maisons Phénix a fait faillite, rien n'a avancé sur le chantier de Nicolas, un des clients du groupe à Reims (Marne). Il y a huit mois, les travaux s'arrêtent brutalement. Pourtant, son rêve était d'offrir la maison à ses deux enfants. Aujourd'hui, il se contente d'une visite depuis la route et d'un peu d'imagination.
Contraint de payer son loyer... et le prêt du chantier
Pour son projet, Nicolas a emprunté 225 000 euros. Mais le chantier ne reprend pas. Tous les mois, ce père divorcé doit payer son loyer en plus de rembourser son crédit, soit 1 300 euros sur 2 000 euros de salaire. Sur les 1 900 maisons laissées inachevées par Phénix Geoxia lors de sa faillite, 1 500 ne sont toujours pas terminées. Les assurances du groupe sont chargées de trouver des repreneurs pour les chantiers. Mais cela prend beaucoup plus de temps que prévu.
Florian, lui, n'est pas couvert par les assurances, car son chantier n'a jamais commencé. Il doit trouver un repreneur par ses propres moyens. Nous l'avions rencontré cet été. Six mois plus tard, aucune construction n'est encore visible sur son terrain. Rien n'a changé alors qu'il est impossible pour lui de payer les 30 000 euros demandés par les constructeurs.
Alexandre Duval, responsable "Mikit" à Cambrai (Nord), reçoit chaque jour de nouvelles demandes de reprise de chantier. Il ne peut en accepter aucune. Les budgets sont trop serrés, car les prix des matériaux ont tous augmenté. La suite du reportage est à retrouver en cliquant sur la vidéo en tête de cet article.