Les prix de l'immobilier ancien ont marqué le pas au dernier trimestre 2022.Selon l'Insee, ils ont grimpé de 4,8% sur un an, le taux le plus faible observé en 2022, et ont même baissé en Île-de-France sur les trois derniers mois de l'année dernière.De son côté, le logement neuf "sombre dans une crise sévère", alerte la Fédération du bâtiment.
Les prix ne cessent de flamber... sauf ceux de l'immobilier. D'après l'indice Notaires-Insee publié ce jeudi, la hausse des prix de l'immobilier ancien a nettement ralenti au quatrième trimestre 2022. Selon la même source, les biens vendus ont augmenté de 4,8% sur un an en France, alors que la hausse sur douze mois s'était élevée à 6,4% au trimestre précédent, à 6,8% au deuxième trimestre et 7,3% lors du premier.
Le ralentissement concerne toutes les catégories de biens, même si des disparités persistent. Les maisons, très prisées après la crise sanitaire liée au Covid-19, ont ainsi pris 5,8% en un an, contre 3,5% pour les appartements, selon cet indice. Des différences existent aussi selon les territoires. En province, les prix ont grimpé de 6% en un an, tandis qu'en région parisienne, ils demeurent beaucoup plus stables, n'ayant augmenté que de 1,4%.
Baisse des prix à Paris et en Île-de-France sur les trois derniers mois
Sur le quatrième trimestre 2022 uniquement, les prix des logements anciens en Île-de-France sont même en baisse. Ils ont chuté de 0,4% en fin d'année dernière, après une hausse limitée (+0,5%) lors des deux trimestres précédents. Cette dynamique est encore plus visible à Paris, où le prix des appartements anciens a baissé de 0,7% entre octobre et décembre 2022.
En cause, notamment, la baisse du pouvoir d'achat des ménages. Depuis plusieurs mois, les taux d'intérêt ne cessent de grimper, empiétant sur le budget alloué par les Français à leur achat immobilier. D'autant que de nombreux dossiers se retrouvent bloqués par le taux d'usure, au-delà duquel un emprunteur ne peut pas bénéficier d'un prêt.
Les conséquences sont également visibles sur le logement neuf, qui "sombre dans une crise sévère", déplore ce jeudi Grégory Monod, président du pôle habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB). Tous secteurs confondus, "71.000 logements neufs ont été perdus en l'espace d'une année", estime cet organisme qui rassemble constructeurs, promoteurs, aménageurs et rénovateurs. Des chiffres qualifiés de "mauvais", avec des perspectives "plus que préoccupantes".
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