Le gouvernement a dévoilé lundi sa nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté.Un plan qui concerne notamment le logement avec la reconduction du chèque énergie et l'élargissement du dispositif MaPrimeRénov'.Ce dernier va voir son budget être quasi doublé, mais avec des conditions d'accès plus restrictives.
"Pour se loger, pour sa santé, pour accéder à l'éducation ou à l'emploi, parfois même pour se nourrir, la pauvreté est un défi du quotidien pour toutes celles et ceux qui y sont confrontés". La Première ministre Elisabeth Borne a dévoilé ce lundi à des responsables associatifs son nouveau programme de lutte contre la pauvreté.
Et parmi les grands axes de ce "Pacte des solidarités", on trouve notamment des mesures pour que la transition écologique ne pèse pas trop sur les plus démunis, telles que la poursuite de la distribution de chèques énergie aux plus modestes ou le renforcement du dispositif MaPrimeRenov', que détaille TF1 dans la vidéo du 20H en tête de cet article.
Un dispositif plus restrictif
Ainsi, le budget de MaPrimeRenov' va quasiment doubler pour passer de 2,4 milliards d'euros aujourd'hui à 4 milliards en 2024. Une annonce très généreuse, mais dans les faits, le dispositif sera également plus restrictif. Selon nos informations, pour en bénéficier, il faudra faire une rénovation globale de son logement. Pas un simple changement de fenêtres, mais des travaux bien plus lourds, comme changer la chaudière, les vitrages, le toit. Sans parler des démarches administratives qui seront plus compliquées.
Première nouveauté, il faudra faire un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), puis passer par un nouvel interlocuteur, un accompagnateur Renov'. Cet expert indépendant donnera le feu vert aux travaux qui devront enfin être vérifiés par un bureau de contrôle indépendant. "Le risque, c'est que les gens n'aillent pas vers les travaux de rénovation globale, car le parcours est trop complexe. Et pour les gens, c'est souvent le parcours du combattant. Il faut absolument que dans cette transformation, il y ait bien une avance d'aides en amont des travaux et qu'ils n'attendent pas la fin des travaux pour pouvoir toucher ces subventions", alerte Audrey Zermati, directrice de la stratégie et des relations extérieures chez Effy.
De son côté, le gouvernement espère pourtant passer de 60.000 rénovations globales cette année à 200.000 l'an prochain. Objectif de cette nouvelle mouture de MaPrimeRenov' : venir à bout d'un maximum de passoires thermiques.
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