À cause de l’inflation, les taux des crédits immobiliers sont passés en moyenne de 1,25% au début de cette année à 1,70% en juin.Cette hausse pénalise particulièrement les primo-accédants, qui voient leur budget amputé.
Romain Le Ster, habitant de Nantes, rêve de devenir propriétaire depuis plusieurs mois. Il pensait pouvoir investir 380.000 euros, mais la hausse du taux d’emprunt lui a fait revoir son budget à la baisse. "Je pouvais m’acheter ce type de bien à 368.000 euros et aujourd’hui, je suis plus sur ce type de bien à 336.000 euros. Je vais perdre 20 m² ou un extérieur ou un garage. Donc, je dois faire des concessions sur des choses qui sont importantes pour moi", se désole-t-il dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus.
Avec l’inflation, le taux d’intérêt moyen pour un emprunt sur 25 ans est passé de 1,25% au début de l’année à 1,70% au mois de juin. Prenons l’exemple d’une famille qui achète un bien à Villeurbanne (Rhône) avec un revenu mensuel de 4000 euros. En janvier, ils auraient pu emprunter plus de 258.000 euros. Aujourd’hui, la banque leur accorderait environ 245.000 euros, soit un budget amputé de plus de 13.000 euros.
Vers une nouvelle augmentation cet automne
Pour son premier achat, Nathan Cohen s’est tourné vers une agence de courtiers. "La raison, c’est qu’il y a eu beaucoup de difficultés vis-à-vis des banques et qu’avec quatre banques, il y a eu quatre refus", explique-t-il. Comme lui, les jeunes acheteurs sont de plus en plus nombreux à faire appel à leurs services. "Ils viennent nous voir parce qu’ils perdent en capacité d’emprunt à cause de la hausse des taux. Ils n’ont pas forcément un bien à revendre avec une plus-value, donc aujourd’hui, les primo-accédants sont les premiers touchés. On leur demande d’avoir davantage d’apport personnel", affirme Sandrine Allonier, directrice des études Vous Financer.
Et pour les spécialistes du secteur, les taux d’intérêt risquent encore d’augmenter dès cet automne. "On va se retrouver avec des taux autour de 2% très très rapidement alors qu’on a connu des taux à 1% encore en décembre dernier. Donc c’est très clair que cette hausse va continuer", prévient Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. Alors, pour gagner un peu en pouvoir d’achat, n’hésitez pas à négocier votre assurance emprunteur. D’une compagnie à l’autre, son coût peut varier du simple au triple.
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