À l'origine de nombreux refus de prêts immobiliers depuis le début de l'année, le taux d'usure, augmente au 1er octobre à 3,05% pour un emprunt de 20 ans et plus.Acheter un appartement ou une maison devrait donc de nouveau être un peu plus facile.
Bonne nouvelle du côté des prêts immobiliers. À partir de ce samedi 1er octobre, le taux maximum légal du crédit immobilier, aussi appelé taux d'usure, augmente pour passer de 2,57% à 3,05% pour un emprunt de 20 ans et plus, a annoncé mercredi la Banque de France. Destiné à protéger les particuliers de conditions d'emprunt abusives, ce taux plafonne l'ensemble des frais d'un prêt immobilier : taux de crédit pratiqué par la banque, éventuelle commission des courtiers, assurance emprunteur.
Une règle intangible qui, cette année particulièrement, pousse les banques à refuser de plus en plus de crédits (retrouvez ici les différents taux d'usure en fonction du type de prêt), près d'un sur deux en 2022. De fait, au-dessus de cette limite, les établissements ne peuvent plus prêter de l'argent.
Mode de calcul complexe
Des difficultés à emprunter qui peuvent concerner tout le monde, même les plus aisés. C'est le cas notamment de Michelle Saint, habitante de Rouen (Seine-Maritime) et cadre à la retraite, qui gagne 3800 euros par mois et a besoin d'un emprunt de 210.000 euros. Problème, ses échéances de remboursement sont juste au-dessus du plafond. Une situation qu'elle ne comprend pas : "Je la trouve grotesque et un peu ridicule. Je me dis, pour une différence de 18 euros par mois de plus à régler, je me trouve coincée."
Ce taux d'usure, pensé au départ pour empêcher les banques de pratiquer des taux abusifs, se retrouve aujourd'hui en décalage avec la réalité. La faute à son mode de calcul, trop complexe, pas assez actualisé. "On a de plus en plus d'emprunteurs qui ne peuvent plus emprunter, qui sont bloqués par ce taux d'usure alors qu'il y a six mois ils auraient été tout à fait finançables", souligne Sandrine Allonier, directrice de la communication du réseau Vousfinancer, dans le reportage ci-dessous.
Le taux moyen mesuré par la Banque de France pour les nouveaux crédits immobiliers était par exemple de 1,45% en juillet, selon ses derniers chiffres, contre 1,12% en fin d'année dernière. Il s'agit là du taux nominal, auquel viennent s'ajouter l'ensemble des frais liés à l'obtention d'un crédit. Cette hausse ne ralentit cependant pas les encours de crédit. Dans un entretien au journal Sud Ouest fin août, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, indiquait que le marché de l'immobilier restait "dynamique".
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