Prêt immobilier subventionné par l’employeur : les intérêts d'un dispositif méconnu

par S.J | Reportage Thomas Jarrion, Xavier Boucher, Florence Couturon
Publié le 2 février 2023 à 11h29

Source : JT 20h Semaine

Et si votre patron vous aidait à acheter votre logement ?
Les grands groupes, et désormais les PME, peuvent proposer de payer une partie de vos intérêts.
Un dispositif gagnant-gagnant, qui permet à l'entreprise de fidéliser ses salariés.

Au premier étage de ce bâtiment, se trouve le futur logement de Marie. Elle signe l’acte d’achat demain chez le notaire. Si à 41 ans, Marie peut enfin, dit-elle, être propriétaire, c’est en partie parce que son employeur l’a aidée pour financer son prêt. Voici comment : Marie a emprunté 140.000 euros sur 20 ans avec un taux à 2.45 %. Sur une partie du prêt, 30.000 euros, c’est son employeur qui paie les intérêts. Ce qui représente au final 4.830 euros d'économies. "Cette somme-là, elle n'est pas anodine pour moi et sans elle, ça aurait été compliqué de le faire", explique la nouvelle acquéreuse. 

La durée de fidélisation, elle est au moins de 8 ans, mais pas de 25 ans !
Laurent Permasse, Président de Sofiap

Ce dispositif méconnu est piloté par une filiale de la Banque Postale, la Société financière pour l’accession à la propriété (Sofiap), qui veut faciliter l’accès à la propriété. Une démarche de plus en plus difficile. L'intérêt pour les entreprises, qui ont souvent du mal à recruter, c’est de garder leurs employés. Car attention, si vous démissionnez, l’aide s’arrête, et vous devez payer les intérêts restants. "Généralement, quand vous achetez pour une résidence principale, au bout du 8 ans, vous achetez à nouveau. Donc, je dirais que la durée de fidélisation, elle est au moins de 8 ans, mais pas de 25 ans !", explique Laurent Permasse, Président de Sofiap.

Un dispositif désormais aussi accessible aux PME

Jusqu’à présent, ce dispositif était réservé aux grandes entreprises. Désormais, il est accessible aux PME. Cette aide, ce patron espère bientôt la proposer à ses 12 employés, et surtout à ses futures recrues. Car l'intérêt, pour lui, c'est d’être plus attractif face aux avantages que proposent les grands groupes. "J'ai un exemple en tête : il y a énormément d'accès à des clubs de vacances pour les collaborateurs des grandes entreprises, contre lequel la PME se retrouve complètement impuissante", explique le directeur général de l'entreprise. 

Le dispositif devrait être mis en place ici dans quelques semaines, et il a déjà une employée très intéressée.


S.J | Reportage Thomas Jarrion, Xavier Boucher, Florence Couturon

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