VIDÉO - Des maisons pas finies, mais déjà inhabitables : le "cauchemar" de familles en Haute-Savoie

par La rédaction de TF1 | Reportage Marine Chaize, Frédéric Marchand
Publié le 10 mai 2023 à 16h56, mis à jour le 12 mai 2023 à 10h46

Source : JT 13h Semaine

De nombreux Français rêvent d'avoir leur maison, mais parfois, cela vire au cauchemar.
C'est ce que vivent actuellement plusieurs familles en Haute-Savoie, victimes de malfaçons.
Elles racontent leur situation ahurissante à TF1.

Nadia devait s'installer dans cette maison à Cluses, en Haute-Savoie. Être propriétaire dans la vallée, disposer d'un jardin pour ses deux enfants, c'était un rêve. "On avait déjà plein de projets, on avait fait les choix de peinture, on s'était vraiment tous les trois projetés et ils attendaient ça avec impatience", soupire-t-elle.

Les logements auraient dû être terminés il y a un an. Mais en octobre dernier, Nadia et quatre autres propriétaires reçoivent un rapport de leur promoteur. Des trous entre les parpaings, des murs pas droits... les malfaçons sont nombreuses. Et les habitations du lotissement doivent être démolies. "Ma maison a un toit, des fenêtres, des cloisons. Il restait peut-être trois mois de finitions, et là, il n'y a plus rien..., résume Sophie, autre "future propriétaire". On est dégoûtés".

"On est en train de couler"

Pour ces familles, les conséquences financières sont dramatiques. Elles ont déjà payé leurs maisons, environ 300.000 euros. Sophie doit donc rembourser un prêt de 1 200 euros chaque mois, et payer en plus un loyer. "Financièrement, je pense que c'est la pire chose qui puisse nous arriver. On est en train de couler en fait", se désole-t-elle. Et les pavillons ne devraient pas être livrés avant 2025, voire 2026. Contacté, le promoteur dit, dans un communiqué envoyé à TF1, comprendre la détresse des familles face aux délais. Mais il rejette la faute sur l'entreprise de maçonnerie : "Nous rappelons également que si le groupe est un professionnel de l'immobilier, il n'est pas un professionnel de la construction".

Mails, appels téléphoniques, lettres recommandées... Monia et son mari ont tout essayé. Sans réponse, ils ont pris un avocat pour poursuivre le groupe en justice. Ils exigent un remboursement : ce logement, ils n'en veulent plus. "Cette maison qui devait être un rêve, pour moi, c'est un cauchemar. Et même si je la récupère, j'aurai toujours dans ma tête les souvenirs de tout ce qui s'est passé", lâche Monia. L'audience se déroulera en mois de juin. La famille espère être enfin fixée après des mois d'attente.


La rédaction de TF1 | Reportage Marine Chaize, Frédéric Marchand

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