Mélanie et Julien ont acheté une parcelle de terrain entourée de maisons, et située à treize kilomètres des côtes, à Lège-Cap-Ferret, en Gironde.Mais ils ont dû arrêter les travaux à cause de la loi Littoral, que les préfectures appliquent de plus en plus durement.Le couple raconte son désarroi à TF1.
Une grosse désillusion. Lorsqu’ils ont acheté une parcelle issue d’un terrain divisé en trois lots Loi littoral à Lège-Cap-Ferret (Gironde), Mélanie et Julien ne pouvaient pas s’imaginer qu’ils seraient les seuls à ne pas pouvoir y construire la maison de leurs rêves. "Il y a un lot sur le côté, le nôtre et le lot qui est derrière. Notre voisin aussi à côté a construit après nous, et seuls nous avons été touchés par la Loi littoral...", soupire Mélanie.
Un mois après le début des travaux, ils reçoivent une lettre de la préfecture leur demandant de tout arrêter. "Là, ça devait être le salon et la cuisine, et la partie chambre derrière", montrent Mélanie et Julien dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article. Leur habitation ne respecterait pas la loi Littoral, qui interdit les constructions hors des agglomérations dans les communes côtières. Le couple ne comprend pas cette décision, car leur habitation est entourée d’autres maisons et est située à plus de treize kilomètres de l’océan. "On n’a pas détruit de forêt, on n’a pas mis notre maison sur la dune. On s’est implantés entre trois maisons en faisant appel à des architectes avec la mairie, les bâtiments de France et toutes ces personnes qui nous ont dit oui. On repart à zéro, même à moins de zéro parce qu’on se retrouve avec une charge qui ne nous permet pas de partir sur autre chose", déplore Julien.
Nous n’avons pas l’autorisation de délivrer une autorisation de construction sur une zone qui risque de disparaître
Gabriel Marly, adjoint à l’aménagement du territoire à la mairie (DVD) de Lège-Cap-Ferret
Le couple, qui n’a plus de maison et un crédit de 1000 euros par mois, réside actuellement à l’étage de son restaurant de plage, encore fermé avant le début de la saison. "C’est dans ces pièces-là qu’on dort, qu’on mange, qu’on fait tout. Une loi qui est censée protéger le littoral nous pousse aujourd’hui à vivre dans notre restaurant qui est situé au pied de la plage, et c’est complètement incompréhensible", peste Mélanie.
Cette situation extrême illustre bien le durcissement de l’application de la loi Littoral par les préfectures. À Lège-Cap-Ferret (Gironde), les sollicitations sont nombreuses, mais des maisons proches de la mer ne pourraient plus être construites aujourd’hui. "Nous n’avons pas l’autorisation ni la volonté de délivrer une autorisation de construction ou de rénovation sur une zone qui, à 100 ans, risque de disparaître, pour protéger, un, les personnes, deux, l’environnement, et en dernier, les biens", explique Gabriel Marly, adjoint à l’aménagement du territoire à la mairie (DVD) de Lège-Cap-Ferret.
La loi Littoral, instaurée en 1986, vise à préserver les zones côtières de l’expansion urbaine et de la spéculation immobilière.
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