Une résidence de Haute-Garonne ne cesse d'inquiéter ses habitants : elle aurait été construite au-dessus d'une nappe phréatique.Infiltrations, inondations et fissures sont le cauchemar du quotidien des propriétaires.En colère, ils témoignent auprès de TF1.
Depuis sa livraison en 2015, la résidence du Pré Fleuri à Cugnaux, près de Toulouse, ne cesse d'inquiéter ses propriétaires avec des malfaçons en série. Estelle Duval, en fait partie. Depuis quatre ans, avec l'ensemble des résidents, elle se bat pour faire constater les dégâts dans son immeuble. "On se rend compte qu'à chaque étage, il y a des fissures qui se sont aggravées", dit-elle dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. Et pas question de prendre l'ascenseur. "Il est à l'arrêt depuis plus de deux ans puisqu'il y a de l'eau dans la cuve", ajoute-t-elle.
A chaque fois, on surveille nous-mêmes l'état des fissures et elles s'agrandissent de manière très rapide.
Estelle Duval, présidente du conseil syndical
La liste des déconvenues ne s'arrête pas là. Impossible non plus pour certains habitants d'ouvrir de plus d'un tiers la porte d'entrée de leur logement. "Ça bloque", poursuit Estelle Duval, qui préside par ailleurs le conseil syndical. Malgré ses alertes à répétition, rien n'y fait. "À chaque fois, on surveille nous-mêmes l'état des fissures et elles s'agrandissent de manière très rapide", déplore-t-elle encore. Chez Marie-Josée, une autre occupante des lieux, les problèmes se concentrent dans sa cuisine où de larges fissures quadrillent son plafond. Pour tenter de contrôler les infiltrations, cette locataire est obligée d'installer des saladiers ici et là.
Pour comprendre l'origine du problème, il faut se rendre dans le parking au sous-sol. Là, sept jours sur sept, plusieurs centimètres d'eau recouvrent le sol. "Il y a même des fois où l'électricité saute", dénonce un autre habitant. D'après les premières conclusions, l'immeuble serait construit sur une nappe phréatique. L'eau remonte donc depuis le sol. "Nous avons dû acheter des pompes à eau à nos frais et, plusieurs fois par jour, on doit relancer la pompe pour évacuer l'eau qui stagne", précise Estelle Duval.
Le problème concerne deux bâtiments, soit 65 logements. Pour le constructeur, "Groupe des Chalets", il n'est pas question de réaliser des travaux importants tant qu'une expertise judiciaire est en cours. Cette société se dédouane : maître d'ouvrage, elle a fait exécuter les travaux par des géologues, des architectes et des artisans. "L'expert devra identifier si les normes ont bien été respectées ou pas. Si ce n'est pas le cas, il y aura des responsabilités parmi les entreprises qui devront être identifiées", explique Stéphane Calt, directeur de la gestion locative et du syndic.
En attendant, les propriétaires constatent que leurs biens sont invendables, et tous craignent pour leur sécurité. "Je suis inquiète de voir comment ça va évoluer. Est-ce qu'à un moment donné, il va y avoir, comme on voit dans l'actualité, des bâtiments qui s'écroulent ?", s'interroge l'un d'eux. Le tribunal devrait décider des mesures à mettre en place en 2024. Estelle et ses voisins réclament, eux, un arrêté de mise en péril.
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