À Glanges, la municipalité a pu récolter 65.000 euros auprès de ses habitants.Ils serviront à construire un centre médical, dont la commune manque cruellement.Le 13H de TF1 s'est rendu sur place.
Comme une centaine d'habitants de la commune de Glanges (Haute-Vienne), Sophia vient de faire un investissement hors du commun : pour financer la construction d'une maison de santé dans le village, elle prête à sa mairie 100 euros, remboursés avec un taux d'intérêt de 1,2%. Un faible prix à payer, selon elle, pour pallier la désertification médicale.
"Ça permet de ne pas prendre sa voiture pour aller systématiquement à Limoges. Moi j'ai même la chance de pouvoir aller à pied" à la maison de santé, précise-t-elle au 13H de TF1, dans le reportage en tête de cet article.
"Il y a des gens qui n'ont pas souhaité récupérer leur argent"
Si l’État et le département financent aussi les travaux, 65.000 euros ont été investis par les habitants pour rénover le bâtiment. Un prêt citoyen inédit dans le pays, qui a déjà permis à la ville de recruter deux infirmières et un orthopédiste.
Emilie Gillet, la maire de la commune, se dit agréablement surprise de cet engagement citoyen. "Ils le font vraiment pour s'impliquer dans le projet. Preuve en est, c'est qu'il y a des gens qui n'ont pas souhaité passer le prêt, ils ne souhaitaient pas forcément récupérer leur argent, et encore moins percevoir des intérêts. Du coup, ils sont venus à la mairie pour faire des dons", nous explique Emilie Gillet, l'édile de Glanges.
Fiona Dupuy est une des deux infirmières qui a accepté de venir s'installer à Glanges. En attendant la fin des travaux, la mairie lui prête un local. En nous le présentant, elle souligne qu'il n'est "pas très pratique pour les personnes à mobilité réduite". La nouvelle maison de santé, elle, permettra à trois professionnels de santé de s'installer dans le nouveau cabinet au printemps 2023. La mairie espère aussi qu'un médecin généraliste les rejoindra très prochainement.
Pour Fiona Dupuy, quitter la ville pour la campagne est l'occasion de gagner en qualité de vie. Elle délaisse ainsi "la pression en milieu urbain, la circulation... Et puis, c'est vrai qu'en milieu rural, l'approche des patients n'est pas la même. C'est davantage 'familial'", perçoit-elle.
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