Vous pourrez bientôt connaître l’origine des fleurs que vous offrez

V. F | Reportage vidéo Yael Chambon, Nicolas Forestier et Christelle Arfel
Publié le 4 octobre 2022 à 17h02, mis à jour le 4 octobre 2022 à 17h55

Source : JT 13h Semaine

Pour la première fois, les fleuristes s’engagent à indiquer dans leurs boutiques l’origine des fleurs coupées.
Un principe de traçabilité que la filière voudrait appliquer à 100% d'ici au mois de juin prochain.

C'est une préoccupation pour de nombreux Français lorsqu'ils font leurs courses : connaitre la provenance des produits qu'ils achètent. Et ça tombe bien, ce sera bientôt le cas pour les fleurs coupées, les fleuristes s’engageant à créer d’ici au mois de juin un système de traçage pour chaque tige composant un bouquet. Une démarche intéressante quand on sait que 80% des fleurs vendues en France sont importées. Principalement des Pays-Bas, d'Équateur et du Kenya, avec un bilan carbone trente fois plus important qu’une fleur produite localement. 

Mais cela va s'avérer difficile, indique Valérie Briffeuil, fleuriste à Libourne (Gironde). "Tout transite par la Hollande. Même les fleurs du Var peuvent éventuellement transiter par la Hollande. Prenons deux roses, il n'y a pas d'étiquette dessus donc après quelques jours, savoir si celle-ci vient de là et l'autre d'ailleurs, ça va être compliqué", explique-t-elle dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. 

"Un bilan carbone neutre"

Autre argument : les fleurs françaises seraient plus chères. "Faux", répondent Marcelline et Quentin qui viennent de lancer leur production en Dordogne. "Au contraire, elles peuvent même être moins chères, étant donné qu'elles n’ont pas voyagé, qu’elles ne sont pas allées dans les frigos et qu’elles partent du champ chez le fleuriste directement", confie-t-elle. 

Le problème, selon Marcelline, vient plutôt du fait qu’il n’y a pas assez de producteurs locaux pour alimenter les fleuristes. Elle n’a en revanche eu aucune difficulté à trouver des clients. "N'importe quel fleuriste, si on lui dit de venir voir le champ et qu'on a de la fleur qui ne voyage pas, qui ne fait pas de frigo, qui a un bilan carbone neutre, c'est hyper important et le bouquet retrouve toute sa poésie", ajoute-t-elle.

Pour cette productrice, la traçabilité des fleurs est une avancée importante, car au final, ce sera au consommateur de faire son choix.


V. F | Reportage vidéo Yael Chambon, Nicolas Forestier et Christelle Arfel

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