INDIGNATION - De nouvelles révélations embarrassantes pour Volkswagen. Selon le quotidien allemand Bild, l'ancien patron du directoire, Martin Winterkorn, toucherait une retraite de 1,1 million d'euros par an, soit... 3100 euros par jour.
Un scandale chasse l'autre chez Volkswagen. Après celui des moteurs diesels truqués qui avait ébranlé l'Allemagne en 2015, et poussé à la démission l'ancien patron du directoire Martin Winterkorn, le quotidien allemand Bild révèle ce mercredi que ce même président touche depuis ce mois de janvier une retraite financée par son ex-employeur de près de 3100 euros ... par jour.
"L'ex-patron déchu de 69 ans a obtenu un droit annuel à une pension de retraite d'entreprise d'1,1 million d'euros par an. Ce qui correspond à 70% du salaire fixe qu'il touchait en tant que PDG du groupe, fonction qu'il a occupée de 2007 à 2015. À cela s'ajoute, en plus, 30% de son intéressement de 2015 qu'il n'avait pas encore touché, soit 1,7 million d'euros", explique le quotidien populaire qui mentionne un rapport du groupe pour l'exercice 2015.
Selon le même document, il est indiqué que Martin Winterkorn a accumulé à fin 2015 des droits à la retraite d'une valeur de 28,6 millions d'euros. Le million qu'il va toucher cette année n'en est donc qu'une fraction. Ni Volkswagen ni l'intéressé n'ont voulu répondre aux sollicitations du journal.
Le groupe automobile devra payer un lourd tribut aux Etats-Unis
Toujours empêtré dans le scandale du "dieselgate", le groupe automobile devra payer un lourd tribut aux Etats-Unis. Le plan proposé par Volkswagen pour réparer ou racheter les voitures de trois litres de cylindrées équipées de moteurs truqués coûtera un milliard de dollars au constructeur allemand, avait indiqué en décembre l'agence environnementale américaine (EPA). Ce montant s'ajoutera aux quelque quinze milliards de dollars que le géant de l'automobile s'est déjà engagé à débourser pour indemniser les propriétaires de 480.000 voitures de plus petite cylindrée aux Etats-Unis.
Première plainte en justice en Allemagne
Par ailleurs, l'association allemande de défense des droits des consommateurs myRight a intenté mardi 3 janvier la première action en justice contre Volkswagen en Allemagne, faisant monter la pression pour que le groupe indemnise ses clients en Europe.
Mais Volkswagen a répondu que les logiciels au coeur du scandale des émissions polluantes n'enfreignent pas la législation européenne et a refusé de commenter l'action intentée par myRight. "Nous avons pris note que myRight a annoncé avoir déposé une plainte en justice sur les diesel le 3 janvier. Ces plaintes ne nous ont pas encore été rendues accessibles, ce qui fait que nous ne pouvons pas faire de commentaire sur leurs contenus pour le moment", a dit le constructeur.