TEMPÉRATURE - Avec 32,2°C enregistré à Anchorage, l'Alaska connaît l'un des étés les plus chauds de son histoire. L'Etat américain avait déjà battu des records de chaleur au printemps.
Un chiffre pour le moins inquiétant. Jeudi 4 juillet, la température a dépassé les 32°C à Anchorage, plus grande ville de l'Etat
américain de l'Alaska, qui subit de plein fouet l'impact du réchauffement climatique. Selon les météorologues, la température maximale moyenne pour un 4 juillet à Anchorage est de 18,3°C.
Du jamais vu pour la National Weather Service (NWS) Anchorage, l'agence météorologique de la ville qui a tweeté sur l'événement "À 17H, l'aéroport international d'Anchorage a officiellement atteint 90 degrés (Fahrenheit, soit environ 32,2°C) pour la première fois" depuis que des relevés y sont effectués. Ces températures exceptionnellement chaudes sont provoquées par une "vaste zone de haute pression qui se trouve juste au-dessus de nous", a expliqué le météorologue Bill Ludwig, du NWS, au journal Anchorage Daily News.
The #4thofjuly2019 was one for the books. Several ALL-TIME high temperature records were set at official observation sites throughout Southern #Alaska . But that's not all...there were more daily temperature records set too! #AKwx #ItsHotInAlaska pic.twitter.com/GxcdUaD9ld — NWS Anchorage (@NWSAnchorage) 5 juillet 2019
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L'Alaska avait déjà battu des records de douceur au printemps dernier, particulièrement dans la zone arctique, très sensible au changement climatique. Selon les scientifiques, l'Alaska subit un réchauffement deux fois plus rapide que la moyenne du globe. De "1901 à 2016, les températures moyennes aux Etats-Unis ont augmenté d'un degré Celsius, tandis qu'en Alaska, elles ont gagné 2,6 degrés", relevait ainsi en avril Rick Thoman, expert du Centre d'évaluation et de politique du climat de l'Alaska.
Le permafrost, couche de sol en théorie gelé tout au long de l'année, qui représente jusqu'à 85% de la surface de l'Alaska, est en train de fondre inexorablement. Cela fragilise les bâtiments, bouleverse l'habitat de nombreuses espèces animales et même le ramassage saisonnier des baies poussant sur la toundra. Le réchauffement perturbe également beaucoup le mode de vie traditionnel de communautés isolées, qui dépendent de la chasse et de la pêche pour une partie de leur subsistance.