LA BELLE HISTOIRE - 73 ans après le 6 juin 1944, la gourmette d'un vétéran américain, John E.Hill, a été retrouvée dans un talus, à Hiesville, une petite commune de la Manche. Elle a pu être remise à son propriétaire, encore en vie, grâce à la ténacité d'un jeune historien français.
Elle lui avait été offerte par sa mère juste avant de partir à la guerre : une jolie gourmette en argent avec son nom gravé dessus -John E.Hill-, qu'il cacha précieusement à l'intérieur d'une poche de sa veste. A tout juste 20 ans, il fut l'un des nombreux soldats américains à débarquer (et à suvivre) à Omaha Beach le 6 juin 1944. Puis son régiment passa par Isigny-sur-Mer et Saint-Lô.
Et là, comme le rapporte la Presse de la Manche, on lui vola sa veste contenant le précieux présent. Rentré aux Etats-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale, du côté de Syracuse, dans l’Etat de New York, John E.Hill n'osera jamais confier à sa mère qu’il avait perdu son cadeau.
John Edward Hill avait perdu le précieux objet durant la bataille de Normandie. https://t.co/YG729pqzZK — Le Journal de l'Orne (@Journaldelorne) 17 mai 2017
Retrouvée dans un talus
Mais parfois, les miracles existent. Toujours selon la Presse de la Manche, la dite-gourmette a en effet été retrouvée en février dernier dans un talus fraîchement élagué à Hiesville, une petite commune de la Manche. Problème : le nom "Hill" est très répandu aux Etats-Unis, c'est un peu notre "Dupont" français. Il a donc fallu toute la ténacité d'un jeune historien de 36 ans, Mathieu Delamotte, pour mettre enfin la main sur la famille du vétéran.
Visioconférence
"Après des recherches sur internet, j’ai obtenu l’aide précieuse d’une bibliothécaire qui a retrouvé sa trace. Et il était encore en vie, c'était incroyable !", raconte le jeune homme au quotidien régional. En avril, une rencontre par webcam a été organisée, devant les caméras de la télévision américaine. Pendant 15 minutes, les deux hommes ont pu échanger leurs impressions et leurs histoires.
Dans la foulée, Mathieu Delamotte a envoyé le précieux colis à Syracuse, sans oublier d'y glisser des "petits paras", des gâteaux aux amandes tigrés à la pistache, de la biscuiterie de Sainte-Mère-Église, ville mythique du D-Day.