Elections en Catalogne : Manuel Valls réaffirme que "l'indépendance de la région n'est pas possible"

Publié le 21 décembre 2017 à 7h35
Elections en Catalogne : Manuel Valls réaffirme que "l'indépendance de la région n'est pas possible"

EUROPE - Fidèle défenseur des anti-indépendantistes, Manuel Valls a réaffirmé ce mardi sur LCI que "l'indépendance de la Catalogne n'est pas possible", à deux jours d'un vote crucial pour la région.

Jeudi 21 décembre, près de trois mois après le référendum sur l'indépendance, les Catalans sont appelés aux urnes pour décider si les séparatistes doivent revenir au pouvoir, dont ils ont été chassés après la mise sous tutelle de la région par Madrid, ou s’il faut ouvrir la porte à une majorité différente.

Manuel Valls, qui a toujours défendu les anti-indépendantistes, participant à plusieurs de leurs meetings, s’est exprimé sur le sujet sur LCI ce mardi. Selon lui, les résultats vont être scrutés de près par les Espagnols mais également les Européens. "C’est un vote pour le Parlement catalan, ce n’est pas un référendum. Mais c’est vrai qu’on va juger du nombre de voix pour les partis indépendantistes ou pour les partis qui souhaitent rester dans l’Espagne."

Sur ce sujet précis, le député apparenté LREM a peu de doutes : "Je pense qu’il n’y aura ni majorité en voix ni en sièges pour les indépendantistes parce que le projet indépendantiste s’est au fond fracassé devant la réalité", commence-t-il, avant d'énumérer les difficultés traversées par la Catalogne depuis la déclaration d'indépendance avortée du 26 octobre : "Les entreprises sont parties, l’Union européenne a dit que la Catalogne ne serait jamais dans l’Union européenne ni dans la zone euro. L’Etat espagnol a fait parler les règles de la démocratie [avec l'article 155, ndlr]. Mais c’est vrai que la société catalane est particulièrement fracturée et qu’il y a beaucoup de tensions".

L'avenir de la Catalogne est dans l'Espagne et dans l'Europe.
Manuel Valls

A la question de savoir si, en cas de majorité pour les indépendantistes et de l’organisation d’un nouveau référendum, la souveraineté du vote devrait l’emporter - et le processus d'indépendance s'enclencher -, l’ancien Premier ministre a répondu : "Je ne crois pas, c’est plus compliqué que cela. L’Espagne est un Etat-nation […] donc l’indépendance de la Catalogne n’est pas possible. Je pense que la séparation n’est pas possible. L’avenir de la Catalogne est dans l’Espagne et dans l’Europe. En revanche il faut apaiser les tensions dans la société catalane, il faut renouer le dialogue entre la Catalogne, en tout cas une partie de la Catalogne, celle qui voulait cette sécession, et le reste de l’Espagne. Ça mettra du temps car les tensions sont là et le nationalisme a pris un côté assez préoccupant."

Alors qu’il laissait entendre que la volonté du peuple ne devait pas être entendue, il a ajouté : "Il n’est pas prévu dans la Constitution" espagnole qu’il ait le dernier mot en cas de projet indépendantiste. "Vous vous rendez compte si, nous, tout à coup, on avait des régions qui décidaient d’organiser des référendums pour sortir ? C’est la confrontation, c’est la guerre civile. Et pour le moment il n’y a pas eu cette expression en termes de vote majoritaire." A confirmer ou infirmer le 21 décembre.


La rédaction de TF1info

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