ACCIDENT - La chute d'un bus de tourisme dans un ravin dimanche a fait 27 morts dans la région d'Aïn Snoussi, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé. 46 personnes étaient à bord, toutes de nationalité tunisienne.
Un accident dramatique qui suscite la colère de la population. Dimanche 1er décembre, dans le nord de la Tunisie, un bus de tourisme circulant entre Tunis et la région montagneuse d'Aïn Draham a chuté dans un ravin, tuant 27 personnes, selon un bilan communiqué mardi par le ministère de la Santé tunisien. Le bilan s'est alourdi après la mort d'une victime des suites de ses blessures.
Dix-neuf personnes sont toujours hospitalisées, dont neuf dans un état grave. Le bus transportait au total 46 personnes, toutes de nationalité tunisienne.
Dans la nuit de lundi à mardi, la présidence du gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités dans ce qui constitue l'une des pires catastrophes du genre en Tunisie.
Déjà plusieurs accidents mortels dans ce virage
Le ministère de l'Intérieur a indiqué sur son compte Facebook que le bus, appartenant à une compagnie privée, a chuté dans le ravin "après avoir franchi une barrière en fer". Tous les blessés ont été transportés dans les hôpitaux de la zone, dans les secteurs d'Amdoun et de Béja, a-t-il ajouté. S'exprimant auprès d'une radio locale privée, le ministre du Tourisme René Trabelsi a présenté ses condoléances aux familles des victimes, évoquant un "accident malheureux dans une zone difficile". Selon le ministre, le bus est sorti de la route et a chuté dans "un mauvais virage", où ont déjà eu lieu plusieurs accidents mortels. De quoi susciter l'ire de nombreux internautes, dénonçant "les routes de la mort" dans le pays.
Cellule de crise
Selon des médias tunisiens, les personnes circulant à bord du car étaient des jeunes adultes partis en excursion. Les images de l'accident ont circulé sur des sites internet de radios privées et ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, montrant des cadavres jonchant le sol et un bus déchiqueté. Le président nouvellement élu Kai Saied et le Premier ministre sortant Youssef Chahed se sont rendus sur place.
La région montagneuse d'Aïn Draham, proche la frontière algérienne, est un lieu de villégiature apprécié des Tunisiens, qui s'y rendent nombreux en cette période de l'année pour le week-end. Nombre d'infrastructures y sont toutefois déficientes. La mortalité routière en Tunisie est la plus élevée en Afrique du Nord après la Libye, avec plus de 24 tués pour 100.000 habitants, selon l'OMS.
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