"Active Shooter" : le jeu vidéo qui simule une fusillade dans une école fait polémique

Publié le 29 mai 2018 à 20h51, mis à jour le 29 mai 2018 à 21h05
"Active Shooter" : le jeu vidéo qui simule une fusillade dans une école fait polémique

SCANDALE - Depuis quelques jours, la plateforme de jeux vidéos Steam a mis en ligne "Active Shooter", un jeu vidéo qui propose de se prendre pour un assaillant sur un campus universitaire. Aux États-Unis, l'indignation des parents d'élèves est totale.

Question : peut-on décemment faire un jeu vidéo avec une tuerie de masse ? C'est toute la problématique que soulève le jeu vidéo "Active Shooter", au cœur de polémiques depuis quelques jours. En effet, ce jeu de tir à la première personne (FPS) développé par les studios Revived Games et ACID, prévu le 6 juin prochain sur la plateforme de distribution de jeux-vidéo Steam (qui l'a validé), ne passe pas du tout dans le climat actuel.

En effet, l'année 2018 a été particulièrement sanglante à cause des armes à feu notamment suite aux tueries dans les lycées de Parkland et de Santa Fe. Selon l'ONG "Gun Violence Archive", 23.300 incidents liés aux armes à feu en 2018, dont 106 fusillades de masse ("mass shootings") ont eu lieu aux États-Unis.

Un jeu qui, selon ses instigateurs, "ne promeut aucune forme de violence"

Laissant le choix au joueur d'incarner différents rôles (un membre du Swat ou... un tueur de masse) au sein d'un campus américain, le jeu a provoqué l'ire de parents d'élèves (dont le collectif  "Moms against Gaming") choqués que l'on puisse commercialiser un tel "jeu". Résultat : une pétition a été lancée par une mère de famille (Stephanie Robinett) le 25 mai sur Change.org pour empêcher la mise en ligne du jeu. "Comment peut-on dormir la nuit en sachant qu’ils se font de l’argent en transformant des fusillades meurtrières dans les écoles en divertissement?", écrit-elle. Cette dernière incrimine les studios qui ont développé le jeu, mais aussi la plateforme Steam et le développeur Valve (qui gère Steam), accusés de permettre la mise en ligne et l’utilisation de cet "Active Shooter".

En guise de réponse, ACID s'est fendu d'un communiqué, précisant que ce jeu était avant tout "principalement un simulateur de S.W.A.T." auquel il n’aurait fait qu’ajouter "d’autres rôles", mentionnant d’autres jeux encore plus violents comme "Hatred" ou "Postal", avant de marteler que "ce jeu ne promeut aucune forme de violence, surtout pas les fusillades de masse."


La rédaction de TF1info