Affaire Carlos Ghosn : ce que l'on sait des passeports dont disposait l'ancien patron

Publié le 2 janvier 2020 à 12h41
JT Perso
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Source : TF1 Info

JUSTICE - Carlos Ghosn avait deux passeports français, dont un sur lui dans un étui fermé par un code secret, grâce à une autorisation d'un tribunal japonais. Ce passeport français aurait pu être utilisé à son arrivée en Turquie avant de voyager ensuite vers le Liban.

Comment Carlos Ghosn a-t-il pu fuir le Japon ? Trois jours après son départ rocambolesque, de nombreuses zones d’ombre subsistent, en particulier à propos des soutiens dont a pu bénéficier l’ex-patron de Renault-Nissan pour quitter le pays où il était assigné à résidence. Seule certitude : l’homme d’affaires avait en sa possession plusieurs passeports.

Selon la chaîne publique japonaise NHK, Carlos Ghosn possédait en effet quatre passeports. Trois d’entre eux (un français, un libanais et un brésilien) sont conservés par ses avocats, et un quatrième, français, était en sa possession. Selon les informations de l’AFP, ce dernier était dans un étui fermé par un code secret. Un dispositif justifié par le droit nippon : Carlos Ghosn, inculpé à quatre reprises et sorti de détention provisoire sous caution en avril 2019, vivait en effet relativement libre de ses mouvements dans le pays, sous diverses conditions. Ainsi, une autorisation exceptionnelle du tribunal lui permettait d’avoir un passeport sur lui, enfermé dans une sorte d'étui (boîte ou sacoche, le type n'est pas précisé) qui restait en sa possession mais dont la clef (un code secret) était également détenue par ses avocats. 

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Son passeport français utilisé à son arrivée en Turquie ?

Ce document lui tenait lieu de visa de court séjour dans l'archipel et il devait donc l'avoir à portée de main pour ses déplacements internes. En cas de contrôle, il devait contacter l'avocat détenteur du code pour que celui-ci se déplace (il ne pouvait se contenter de donner le code par téléphone à un policier). De telles dispositions ne concernent pas que Carlos Ghosn, mais aussi d'autres personnes libérées sous caution.

Les autorités japonaises n'ont cependant pas de données informatiques indiquant que Carlos Ghosn, facilement reconnaissable, se serait présenté sous sa réelle identité aux contrôles aux frontières du Japon avant son départ, dans un aéroport du pays. Il est donc soupçonné d'avoir employé un moyen illégal pour sortir du territoire, sous une autre identité ou en échappant aux contrôles. Son deuxième passeport français aurait en revanche pu être utilisé à son arrivée en Turquie pour les formalités habituelles, avant de voyager ensuite vers le Liban où, selon les autorités locales, il est entré en toute légalité.

L'un des avocats de Carlos Ghosn, Junichiro Hironaka, avait assuré mardi que son équipe de défense possédait bien les trois passeports (français, brésilien et libanais) de leur client, mais n'avait alors pas évoqué de deuxième passeport français.  On ignorait à ce stade quand et selon quelles modalités ce passeport lui avait été délivré. Pour sa fuite, l’ex-dirigeant est soupçonné d'avoir emprunté un jet privé parti de l'aéroport du Kansai (ouest). Un avion de ce type a décollé le 29 décembre vers 23 heures (heure locale) de cette infrastructure en direction d'Istanbul, ont indiqué les médias locaux. L'ex-PDG de Renault-Nissan, qui préparait son procès prévu en 2020 au Japon, a confirmé mardi se trouver au Liban d'où il promet de parler "librement" aux médias prochainement, provoquant la consternation à Tokyo.


La rédaction de TF1info

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