DIPLOMATIE - Depuis le regain de tensions entre le Hamas et Israël, Joe Biden maintient le soutien traditionnel des Américains au droit de l'État hébreu "à se défendre". Un principe qui passe mal auprès d'une part grandissante d'élus démocrates.
La ligne de conduite de l'administration Biden vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ? Une "diplomatie très intensive" mais "discrète", dixit Antony Blinken. Las, le secrétaire d'État américain, en déplacement mercredi en Islande, peine à se faire entendre. En particulier au sein de son propre camp, où les critiques fusent concernant la frilosité du nouveau président à condamner ouvertement les bombardements de l'allié de toujours.
Dernier exemple en date : la fronde d'une poignée d'élus démocrates, mercredi, au Congrès. Dans leur viseur, une vente d'armes, destinée au ministère israélien de la Défense d'un montant de 735 millions de dollars. Inconcevable à l'heure où le conflit fait rage entre l'État hébreu et le Hamas.
"La triste vérité, c'est que ces armes sont vendues par les États-Unis à Israël en sachant parfaitement que la grande majorité seront utilisées pour bombarder Gaza", pointe Rashida Tlaib, une élue d'origine palestinienne.
"Les vies palestiniennes comptent"
Même son de cloche du côté d'Alexandria Ocasio-Cortez. "Alors que de nombreuses voix, y compris celle du président Biden, soutiennent un cessez-le-feu, nous ne devrions pas envoyer des armements 'd'attaque directe' au Premier ministre Netanyahu pour prolonger la violence", écrit la démocrate dans un communiqué.
Si cette condamnation de la part d'élus progressistes a peu de chance d'aboutir, elle illustre les tiraillements au sein du camp présidentiel. "Les vies palestiniennes comptent", a lancé le sénateur indépendant Bernie Sanders, dans un appel qui fait écho au désormais célèbre Black Lives Matter scandé à travers les États-Unis pour dénoncer les violences policières contre les Afro-américains.
Même des sénateurs démocrates plus au centre ont appelé, dans une déclaration commune, à un "cessez-le-feu immédiat", tandis que le sénateur Robert Menendez, président de la puissante commission des Affaires étrangères et perçu comme un soutien d'Israël, s'est dit samedi "profondément préoccupé" par les frappes israéliennes.
Pas de critiques publiques
Que pense le principal intéressé ? Depuis le Bureau ovale, Joe Biden applique à la lettre la position de ses prédécesseurs : les États-Unis ne critiquent pas publiquement Israël, préférant œuvrer en coulisses pour mettre fin à la violence. Quitte à provoquer l'incompréhension de ses alliés traditionnels : lundi, le pouvoir américain a refusé - pour la troisième fois en une semaine - de signer une déclaration conjointe du Conseil de sécurité appelant à cesser les violences et à protéger les civils.
Côté communication, chaque mot semble savamment pesé. "Le président a indiqué au Premier ministre (israélien) qu'il s'attendait à une désescalade significative aujourd'hui vers un cessez-le-feu", a indiqué mercredi la Maison Blanche dans un bref compte-rendu d'un échange téléphonique entre Joe Biden et Benjamin Netanyahu. Pas sûr que cela suffise à rassurer les frondeurs démocrates.
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