INTERVIEW - Près de 300 personnes ont manifesté mercredi à Casablanca pour dénoncer l'agression sexuelle collective dont a été victime une jeune femme dans la métropole économique du Maroc. Eclairage avec Tahani Brahma, ancienne présidente de l'Association Marocaine des Droits Humains à Paris.
Près de deux Marocaines sur trois sont victimes de violences. Et les lieux publics sont les endroits où la violence physique à leur égard est la plus manifeste. Récemment, la vidéo du viol collectif d'une jeune femme dans un bus, en plein jour, a choqué tout le Maroc. Depuis la diffusion des images de l'agression, de nombreux médias locaux tirent la sonnette d'alarme sur le harcèlement des femmes dans la rue, avec en toile de fond une "crise des valeurs" dans une société tiraillée entre modernité et conservatisme.
Pour exprimer leur colère, près de 300 personnes ont manifesté mercredi à Casablanca pour dénoncer les violences faites aux femmes dans le pays. "Les sit-in ont pour but de montrer que nous existons, que nous sommes là, que nous sommes nombreuses et que nous sommes capables de nous emparer à notre tour de la rue et de nous imposer", estime Merieme Mesfioui, une graphiste marocaine à l'origine de l'affiche du sit-in.
Mais quelle est la situation actuelle des femmes dans la société marocaine ? L'espace public est-il le lieu de tous les dangers pour elles ? Elements de réponse avec Tahani Brahma, ingénieure à Paris, militante féministe et ancienne présidente de l'Association Marocaine des Droits Humains à Paris.
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