TUERIE - Ahmed H. a été arrêté en France pour avoir supposément joué un rôle clef dans l’organigramme de Daech depuis son pays natal. Il est également poursuivi pour "crimes contre l’humanité" notamment en raison de sa participation présumée au massacre de Tikrit en 2014, l'un des plus sanglants imputés à Daech.
Avant d'obtenir le statut de réfugié politique en France, Ahmed H. aurait d'abord été membre d’Al-Qaida, avant de rejoindre les rangs de Daech, puis d’en devenir un de ses chefs locaux. Selon les autorités irakiennes, ce père de famille âgé de 33 ans, interpellé le 6 mars dernier en France, serait aussi l'un des bourreaux présumés du massacre de Tikrit (Irak).
Cette tuerie a été commise en juin 2014, aux premiers jours d'une l'offensive des djihadistes en Irak qui leur avait permis de prendre Tikrit et Mossoul, la deuxième ville du pays. Le groupe Etat islamique (EI) et ses alliés avaient enlevé des centaines de jeunes recrues militaires dans le camp Speicher, au nord de Bagdad. Les djihadistes avaient exécuté les recrues une à une, selon des images de propagande diffusées par l'EI qui avaient suscité l'effroi. Le massacre aurait fait près de 1.700 morts, selon les estimations, ce qui en fait l'un des actes les plus atroces commis par le groupe.
Certains corps avaient été jetés dans le fleuve Tigre, qui traverse Tikrit, tandis que la plupart des cadavres étaient enterrés dans des fosses communes. Près de 600 dépouilles ont été exhumées par le gouvernement et les forces alliées après la reprise de la ville en avril 2015.
Les images du massacre , couplées à l'appel de l'ayatollah Ali al-Sistani, plus haute autorité chiite en Irak, avaient grandement contribué à la mobilisation des milices chiites auprès des forces gouvernementales contre Daech.
Condamnations à mort
Le site principal du massacre est devenu un lieu de pèlerinage où se recueillent les familles sans nouvelles d'un fils, d'un père ou d'un proche. Une pierre tombale y a été érigée.
En août 2016, l’Irak a pendu 36 hommes reconnus coupables du massacre. "L’exécution de 36 condamnés pour les crimes de Speicher a eu lieu dans la prison de Nassiriyah", dans le sud du pays, avait alors déclaré un porte-parole du gouvernorat de Dhi Qar, rapporte l'AFP. Amnesty International avait alors dénoncé les peines capitales prononcées à la même époque, affirmant qu'elles portaient à 92 le nombre de condamnations à mort en Irak.
En juillet 2015, un tribunal avait déjà condamné à la peine de mort 24 personnes pour ce même massacre et l'ONG Human Rights Watch avait déjà dénoncé le manque de transparence de ces procédures.
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