Covid-19 : le premier mort dû au variant Omicron déclaré officiellement au Royaume-Uni

Publié le 13 décembre 2021 à 14h36

Source : JT 20h Semaine

PREMIER - Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, souhaite balayer l'idée qu'Omicron est une "version moins virulente" du Covid-19, en confirmant la mort d'un patient du variant du coronavirus.

Il serait le premier pays à officiellement annoncer un décès dû à Omicron, détecté dès le mois d'octobre en Afrique du Sud. Ce lundi 13 décembre, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a confirmé qu'au moins une personne contaminée par le nouveau variant était morte au Royaume-Uni. La veille, il avait averti d'"un raz de marée d’Omicron" dans le pays, annonçant dans le même temps l'accélération de la campagne de rappel vaccinal.

Très durement touché par la pandémie avec plus de 146.000 morts et autour de 50.000 contaminations quotidiennes, le pays de 66 millions d'habitants avait décidé d'avancer d'un mois, ce dimanche, l'objectif d'offrir une piqûre de rappel à tous les plus de 18 ans en Angleterre, pour qu'ils en bénéficient avant le Nouvel An. Dans le même élan, Boris Johnson compte dorénavant sur l'injection d'au moins un million de doses par jour et doubler ainsi leur nombre actuel - autour de 400.000 injections quotidiennes.

"Malheureusement, Omicron génère des hospitalisations et il a été confirmé qu'au moins un patient est décédé d'Omicron", a déclaré le dirigeant conservateur lors de la visite d'un centre de vaccination à Londres. 

"L'idée qu'il s'agit en quelque sorte d'une version moins virulente du virus, je pense que c'est quelque chose que nous devons écarter et reconnaître que le rythme auquel (sa propagation) accélère au sein de la population", a-t-il ajouté, encourageant la population à demander une troisième dose.

Ruée sur la 3e dose

Mais la tâche s'annonce titanesque. Multiplication des centres de vaccination, horaires étendus, déploiement de l'armée : la campagne de rappel est d'une ampleur "jamais vue" dans le pays, a souligné le ministre de la Santé, Sajid Javid, sur Sky News.

Conséquence : d'immenses files d'attente se sont dessinées dès lundi matin aux abords des centres de vaccination. Sur Internet, le site du NHS, le service de santé national, s'est retrouvé submergé face à l'explosion des demandes.

Omicron "se propage à un taux phénoménal", les infections étant doublées tous les deux à trois jours, a continué le ministre, avant d'estimer que 40% des contaminations à Londres seraient dues au variant. "D'ici demain, ce sera la majorité des cas" dans la capitale londonienne, a prévenu le Premier ministre.

Pour éviter également de voir ses hôpitaux submergés, le gouvernement avait incité au retour du télétravail. Un passeport sanitaire pourrait aussi être imposé dès mercredi dans les grands lieux de rassemblement, si la mesure est adoptée par le parlement.

Toutes ces annonces interviennent dans un contexte difficile pour Boris Johnson, fragilisé par une série de scandales liés à des fêtes supposées à Downing Street l'hiver dernier, au moment où les Britanniques devaient limiter leurs interactions sociales.

Ce dimanche, le nombre total de cas d'Omicron identifiés dans le pays était de 3137, mais le chiffre réel serait bien supérieur.


La rédaction de TF1info avec AFP

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