Angleterre : deux personnes exposées à une "substance inconnue" hospitalisées dans un état critique

L'ombre de l'affaire Skripal plane sur ce nouvel incident. Deux personnes ont été hospitalisées dans un état critique à l’hôpital de Salisbury (Angleterre), après avoir été exposées à une "substance inconnue" à une dizaine de kilomètres du lieu où l'ex-espion russe avait été victime d'une tentative d'empoisonnement en mars.

Les deux quadragénaires, un homme et une femme, ont été retrouvés inconscients samedi dans une habitation dans la ville d'Amesbury (sud de l'Angleterre). Ils "sont dans un état critique", a affirmé la police. Les deux patients "reçoivent un traitement pour une exposition présumée à une substance inconnue à l’hôpital de Salisbury", a précisé mercredi dans un communiqué la police du comté de Wiltshire, qui dit considérer l'évènement comme un "incident majeur".

L'hypothèse d'une contamination liée à l’absorption d'héroïne ou de crack a d'abord été envisagée, mais des tests complémentaires sont désormais menés "pour établir la nature de la substance qui a conduit ces patients à tomber malades". "Nous gardons un esprit ouvert quand aux circonstances de l'incident", a indiqué le commissaire Angus Macpherson sur la BBC. Mais "il n'y a pas de raison de penser que cela soit lié" à l'affaire Skripal, a-t-il ajouté. Des échantillons ont été amenés au laboratoire militaire de Porton Down pour être testés.

Plusieurs cordons de sécurité ont été mis en place dans des endroits où auraient pu se rendre les deux quadragénaires auparavant. Le déploiement policier a également été renforcé dans les villes d'Amesbury et Salisbury et l'anti-terrorisme a été associé à l'enquête.

L'agence de santé publique Public Health England (PHE) a estimé que cet évènement ne posait "pas de risque sanitaire significatif pour le grand public". Cet avis sera évidemment "continuellement réévalué, en fonction des informations connues."

Le 4 mars dernier, Sergueï et Ioulia Skripal avaient été retrouvés inconscients et hospitalisés dans un état critique à Salisbury. Ils avaient tous deux été victimes d'une tentative d'empoisonnement à l'agent innervant. Ils avaient été soignés plusieurs semaines avant de pouvoir quitter l'hôpital. Londres a pointé la responsabilité de Moscou dans cette tentative d'empoisonnement, qui a nié toute implication.