Angleterre : une femme née sans utérus donne naissance à deux jumelles

Publié le 1 février 2015 à 15h03
Angleterre : une femme née sans utérus donne naissance à deux jumelles

MEDECINE - Atteinte du syndrome d’insensibilité aux androgènes (gènes masculins et organes génitaux externes féminins), Hayley Haynes, une britannique de 28 ans a bénéficié d’un traitement hormonal de quatre ans pour favoriser le développement de ses organes reproducteurs. La veille de Noël, elle a accouché d’Avery et Darcey, deux jumelles en très bonne santé.

C’est un "miracle" permis par les progrès de la médecine. La veille de Noël, Hayley Haynes, une Britannique de 28 ans, pourtant née sans utérus, a accouché de deux jumelles : Avery et Darcey, rapporte The Daily Mirror. Des bébés du courage, auxquels elle a pu donner naissance après quatre années de traitement hormonal - une hormonothérapie - pour favoriser le développement des ses organes reproducteurs.

Trouble de la différenciation sexuelle

Car Hayley Haynes souffre du syndrome d’insensibilité aux androgènes, un trouble de la différenciation sexuelle caractérisé par la présence d’organes génitaux externes féminins mais l’absence d’utérus, de trompes de Fallope ou d’ovaires. Un trouble diagnostiqué à ses 19 ans, après une batterie de tests sanguins qui lui apprennent qu’elle est génétiquement née "garçon" avec des chromosomes XY - et non pas XX.

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"Quand ils m’ont dit que je n’avais pas d’utérus, j’étais si confuse que j’en suis tombée malade. Ma plus grosse crainte était de ne jamais pouvoir avoir d’enfant", a-t-elle expliqué au tabloïd. "D’un seul coup, une énorme partie de ma vie avait disparu. Aucun homme ne voudra jamais de moi", s’inquiète-t-elle. Un désastre pour la jeune femme.

Une fécondation in vitro à 14.000 euros

En 2007, l’espoir renaît aux côté de son compagnon Sam, qu’elle connaît depuis ses 16 ans. La jeune femme possède en réalité un minuscule utérus que découvre un spécialiste de l’hôpital de Royal Derby. Débute alors un traitement hormonal de quatre ans pour favoriser le développement de l’organe et pourvoir recourir à une Fécondation in vitro (FIV). Nous sommes en 2011.

Mais le système de santé publique britannique refuse de lui financer cette aide médicale à la procréation. Et c’est en avril, à Chypre, après avoir déboursé 10.500 livres sterlings - soit plus de 14 000 euros et la moitié de l’épargne du couple - que la FIV a finalement bien lieu avec le risque que les embryons ne soient pas viables. Même si l’aventure pour avoir leurs jumelles a été éprouvante, le couple, se dit prêt à recommencer "sans hésiter".


La rédaction de TF1info

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