CLIMAT - L'Onu a annoncé vendredi 1er novembre que la COP25 aurait bien lieu du 2 au 13 décembre à Madrid. Une annonce qui vient soutenir la proposition de l'Espagne, la veille, de reprendre l'organisation de la prochaine conférence internationale sur le climat, après que le président du Chili, en proie à une forte contestation sociale, y a renoncé.
Madrid au lieu de Santiago. Vendredi 1er novembre, l'ONU a officialisé le déménagement de la COP25, du 2 au 13 décembre prochains. Une annonce qui fait suite à la proposition du gouvernement espagnol, jeudi 31 octobre, d'accueillir la COP25, la conférence internationale sur le climat en lieu et place du Chili. Le pays avait du renoncer face à la crise sociale auquel il fait face depuis le 18 octobre.
Une décision que le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avait salué comme "une excellente nouvelle", assurant que "l'Espagne [travaillait] déjà pour garantir le bon déroulement de la COP25".
Un sommet pour rehausser les engagements contre la hausse des températures
Lors d'un entretien téléphonique, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avait ainsi "généreusement proposé d'organiser la COP25 à Madrid aux mêmes dates auxquelles cette conférence était programmée au Chili, soit du 2 au 13 décembre", selon les dires du président chilien Sebastian Pinera. Madrid, qui n'avait alors pas confirmé le calendrier, avait souligné avoir fait cette proposition "vu le court délai disponible" et "l'importance de garantir que la COP25 se tienne normalement".
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La veille, l'ONU avait annoncé "étudier les alternatives" pour l'accueil de la conférence, qui était supposée se tenir du 2 au 13 décembre et recevoir 25 000 délégués étrangers. Son annulation pure et simple était alors une des options envisagées. C'est en décembre 2018 que le Chili avait accepté d'accueillir et de présider la COP25, après le refus du Brésil et de son président climatosceptique Jair Bolsonaro, tout juste élu, de s'en charger.
La COP25 revêt cette année un enjeu majeur. Alors que les prévisions des experts médiatiques ne cessent de rehausser l'augmentation des températures (un scénario parmi les plus pessimistes envisage ainsi une hausse de 7 degrés d'ici la fin du 21e siècle par rapport aux températures pré-industrielles), il sera demandé aux Etats participants de revoir à la hausse leurs engagements pour maintenir cette hausse "nettement en-dessous de deux degrés".