Un puissant cyclone, baptisé "Mocha", est attendu dimanche 14 mai entre le sud-est du Bangladesh et le nord de la Birmanie.Les réfugiés rohingyas sont évacués et les associations se préparent aux conséquences du passage de Mocha.
Des millions de personnes vivent dans une longue attente, alors qu’un violent cyclone doit tout balayer sur leur passage ce dimanche 14 mai. La plus violente manifestation des dépressions tropicales, également appelé typhon dans l'océan Indien et le Pacifique ou ouragan dans les Caraïbes, est un phénomène tourbillonnaire à pression centrale basse. Et celui-ci, le premier de la saison dans le golfe du Bengale et baptisé Mocha, a été classé comme "extrêmement sévère" par les autorités.
Accompagné de vents soufflant jusqu'à 220 km/h, selon le bureau météorologique indien, Mocha devrait légèrement faiblir avant de toucher terre dimanche vers 6h00 GMT (8h, heure française) entre Cox's Bazar, où près d'un million de réfugiés rohingyas vivent dans des camps constitués en grande partie d'abris précaires, et Sittwe, sur la côte occidentale de l'Etat Rakhine, en Birmanie.
Des villages entiers pris au piège de Mocha
Les vents violents et la pluie pourraient provoquer des inondations et des glissements de terrain à l'intérieur des terres en Birmanie et au Bangladesh, a prévenu dès vendredi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU. "À ce stade, les inquiétudes sont extrêmement vives concernant la situation à Cox's Bazar, où vivent environ près de 600.000 Bangladais et environ 1 million de réfugiés rohingyas", a alerté Handicap International, dans un communiqué. En effet, les abris de fortune sont peu résistants et ne résisteront pas au passage de Mocha et "le risque de glissements de terrain et d'inondations soudaines est très élevé".
La moitié des personnes vivant à Cox's Bazar sont des enfants et 12% d’entre elles sont handicapées, selon l’association. Présente dans 26 camps, elle se prépare à proposer des "services de réadaptation, de santé mentale, de soutien psychologique et de protection" aux futurs sinistrés.
En novembre 2007, Sidr avait ravagé le sud-ouest du Bangladesh, faisant plus de 3000 morts et plusieurs milliards de dollars de dégâts. L'ouragan devrait également déclencher une onde de tempête pouvant atteindre quatre mètres de haut, ce qui pourrait inonder les villages côtiers et fluviaux de faible altitude.
Dans l'ouest de la Birmanie, des centaines de personnes ont par conséquent quitté leurs villages vendredi, dans l’espoir de trouver un abri dans des zones éloignées de la côte, avant l’arrivée de Mocha. Ces catastrophes naturelles sont en lien direct avec le réchauffement de la planète. "Des cyclones d'une intensité plus grande sont l'une des conséquences attendues du changement climatique", prévenait le Giec en 2017.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info