Attaque en Syrie : des autopsies turques confirment l'utilisation d'armes chimiques par le régime d'Assad, qui dément

Publié le 6 avril 2017 à 12h35, mis à jour le 6 avril 2017 à 13h20
Attaque en Syrie : des autopsies turques confirment l'utilisation d'armes chimiques par le régime d'Assad, qui dément

RÉVÉLATIONS – Deux jours après l’attaque chimique en Syrie, des autopsies de victimes réalisées en Turquie confirment un recours à des armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad. Damas "n'a pas utilisé et n'utilisera jamais" des armes chimiques contre son propre peuple, affirme de son côté le chef de la diplomatie syrienne. Le Kremlin, de son côté, a chargé les Américains.

Des autopsies en Turquie de victimes de l'attaque mardi en Syrie confirment un recours à des armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad, a affirmé ce jeudi le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, cité par l'agence de presse progouvernementale Anadolu. "Des autopsies ont été réalisées sur trois corps ramenés d'Idleb. Ces autopsies ont établi que des armes chimiques avaient été utilisées (…) Cet examen scientifique établit également que (Bachar al-) Assad a utilisé des armes chimiques", a déclaré le ministre sans apporter d’autres précisions.

De quoi renforcer encore les soupçons de la communauté internationale sur la responsabilité de Damas dans cette attaque.  Le régime d'Assad continue toutefois de nier en bloc. "Je peux vous assurer une nouvelle fois que l'armée arabe syrienne n'a pas utilisé et n'utilisera jamais ce genre d'armes contre notre propre peuple, contre nos enfants, pas même contre les terroristes qui ont tué notre peuple", a affirmé jeudi lors d'une conférence de presse le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem. 

Au moins 86 personnes, dont 30 enfants et 20 femmes selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, ont péri dans cette attaque. Donald Trump a estimé mercredi que cet acte était un "terrible affront contre l'humanité" et "avait "franchi beaucoup de lignes, au-delà de la ligne rouge", faisant planer au passage une potentielle riposte. Le Conseil de sécurité, réuni en urgence mercredi, a repoussé au plus tôt à jeudi le vote d'une résolution, le temps pour les Occidentaux de négocier avec la Russie. Moscou avait jugé "inacceptable" le projet de texte des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.

Les Américains n'ont pas d'information "objective"

Les Américains n'ont pas d'information "objective" sur "le crime monstrueux" qui a fait mardi au moins 86 morts en Syrie et a été imputé par les Occidentaux au régime de Damas, a affirmé ce jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Juste après la tragédie, personne ne pouvait avoir accès à cette zone" à Khan Cheikhoun, petite ville de la province rebelle syrienne d'Idleb, a-t-il assuré. "Ainsi, toute information dont la partie américaine pouvait disposer (...) ne pouvait pas être fondée sur des matériaux ou témoignages objectifs".


La rédaction de TF1info

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