TURQUIE- Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat d'Istanbul le soir du 31 décembre. L'attaque menée dans une boîte de nuit très prisée de la ville a fait 39 morts et 65 blessés. Huit suspects ont été interpellés dans le cadre de l'enquête.
Le groupe Etat islamique a revendiqué ce lundi 2 janvier l'attentat perpétré dans une discothèque d'Istanbul la nuit du Nouvel An. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le groupe jihadiste indique qu'"un des soldats du califat" a mené l'attaque contre l'établissement Reina. 39 personnes sont mortes, 635 autres ont été blessées.
L'EI accuse la Turquie, un pays peuplé majoritairement de musulmans, de s'être alliée aux chrétiens, alors que l'armée turque poursuit depuis quatre mois une incursion dans le nord de la Syrie dont elle tente de déloger l'EI et des milices kurdes. "Dans la continuité des saintes opérations menées par l'Etat islamique contre le protecteur de la Croix, la Turquie, un soldat héroïque du califat a frappé une des discothèques les plus connues où les chrétiens célèbrent leur fête apostate", lit-on dans le communiqué. Il précise par ailleurs que l'assaillant a utilisé des grenades et une arme à feu pour tirer sur les clients de cette boîte de nuit huppée.
Selon l'agence de presse Dogan, les autorités ont confirmé l'interpellation et le placement en garde à vue de huit suspects. L'assaillant serait lui toujours en fuite.
Des liens avec la cellule qui a commis le triple attentat-suicide de l'aéroport d'Istanbul ?
Selon le quotidien Hürriyet, les autorités turques estimaient déjà que l'attentat était imputable à l'EI. Sans citer de source, le journal affirme que l'assaillant pourrait être kirghize ou ouzbek. Les enquêteurs estiment possible qu'il soit lié à la cellule qui a commis le triple attentat-suicide de l'aéroport d'Istanbul qui a fait 47 morts en juin, imputé à l'EI, poursuit Hürriyet.
Le quotidien ajoute que les services de police et de renseignement ont reçu des informations concernant le risque d'une attaque de l'EI le soir du Nouvel An dans plusieurs villes de Turquie. De nombreuses arrestations et perquisitions ont ainsi eu lieu tout au long du mois de décembre pour tenter de prévenir un tel attentat.
Dans un autre article du journal, le chroniqueur Abdulkadir Selvi écrit que la Turquie a reçu une mise en garde des services de renseignement américains le 30 décembre à propos d'une attaque terroriste à Istanbul ou Ankara la nuit de la Saint-Sylvestre. Cependant, le lieu de l'attaque n'était pas spécifié dans cette mise en garde, précise l'article.
Une grande chasse à l'homme a été lancée dans le pays pour rattraper l'assaillant qui aurait fuit en changeant de vêtements après son attaque.