Attentat de Las Vegas : le cerveau du tueur bientôt disséqué par un neurologue

Son acte barbare avait provoqué l’effroi. Le 1er octobre dernier, Stephen Paddock tirait sur une foule réunie pour un concert de musique country à Las Vegas. De sa chambre d’hôtel, il avait fait un véritable carnage, tuant 58 personnes avant de se suicider, d’une balle dans la tête. Mais un mois après la tragédie, les enquêteurs n’ont toujours pas mis en lumière ses motivations. Si bien qu’ils ont fait appel au Dr Vogel, directeur du service de neuropathologie du Centre médical de l'université de Stanford, rapporte le New York Times. 

Le chercheur va pouvoir réaliser une autopsie poussée du cerveau de Stephen Paddock. "La magnitude de cette tragédie fait que beaucoup de gens se demandent comment on a pu en arriver là. Cela inclut de savoir si une maladie neurologique a pu jouer un rôle", explique-t-il au média américain. AVC, traumatisme crânien, infections, épilepsie… le scientifique va prélever les tissus du cerveau du tueur pour tenter d’y voir plus clair. 

Des recherches qui risquent néanmoins d’être ardues, la cervelle de l’homme ayant été fortement abimée par la balle de son suicide. Par ailleurs, établir des liens est loin d’être chose aisée, atteste au New York Times le Dr Leestma, spécialiste des autopsies en neuropathologie : "C'est très, très délicat. La corrélation entre ce que l'on peut trouver structurellement et le comportement est très difficile à établir".

A noter que le Dr Vogel pourra bénéficier de fonds importants pour réaliser ses recherches : "On m'a dit de ne pas regarder à la dépense". Ce qui n’est pas étonnant : les enquêteurs veulent à tout prix comprendre les motivations de l'homme responsable de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis.