Trois ans après l’attentat-suicide de Manchester qui a tué 22 personnes, dont des adolescents et un enfant après un concert d'Ariana Grande, le frère du kamikaze a été condamné à de la prison à perpétuité, avec une peine minimum de 55 ans.
Il y a trois ans, à la sortie d'un concert à Manchester, 22 personnes, dont des adolescents et enfants, perdaient la vie dans un attentat-suicide perpétré par Salman Abedi. Ce jeudi, son frère Hashem Abedi a été condamné à la prison à vie pour sa participation dans l'attaque. Il était jugé pour avoir aidé son frère à organiser l'attentat du 22 mai 2017, à la sortie du concert de l'artiste américaine Ariana Grande.
En mars dernier, Hashem Adebi a été reconnu coupable par la cour criminelle de l’Old Bailey des 22 meurtres qui ont été revendiqués par l’Etat Islamique. Et ce jeudi, la sentence est tombée : il est condamné à de la prison à vie et à 55 ans de peine minimum. Présent à la cour, il n’a pas souhaité entrer dans la salle lors de l’énoncé du verdict et n’était pas représenté légalement. Après avoir renvoyé ses avocats, il n’a pas choisi de nouveaux défenseurs. Hashem Abedi était âgé de moins de 21 ans lors de l’attaque et ne risquait donc pas la perpétuité "réelle", même si elle "aurait constitué une juste peine" d’après le juge Jeremy Baker. Ce dernier considère que dans cette attaque, le jeune homme est "autant coupable" que son frère. "Ce n'est pas un événement fortuit, mais le produit d'une planification attentive et complète", a-t-il expliqué.
Le bilan de l'attentat est de 22 décès, 237 blessées physiquement, dont 28 grièvement, et 670 personnes "traumatisées psychologiquement" d’après le procureur Duncan Penny. Hashem Abedi ne se trouvait pas au Royaume-Uni, mais en Libye, son pays d’origine, au moment de l’attaque de Salman. Tripoli avait alors accepté de l’extrader et à son arrivée à Londres, il avait été arrêté.
Des rescapés présents au procès
Des proches des victimes et des rescapés étaient présents, sur place et en vidéoconférence, pour le verdict. Certains d’entre eux ont témoigné de leur traumatisme, encore très présent, trois ans après. "Vous m'avez pris quelque chose de plus précieux que l'or, un garçon magnifique", a accusé la mère de Liam Curry, 19 ans, une des 22 victimes.
Clair Booth, a survécu à l’attaque, alors que sa sœur, Kelly Brewster 32 ans, a été tuée. Elle raconte ne plus pouvoir "aller nulle part toute seule, même dans un magasin". Dans un communiqué, le Premier ministre Boris Johnson a déclaré que les victimes ne seraient "jamais oubliées, tout comme l'esprit de la population de Manchester qui s'est réunie pour envoyer un message clair au monde entier que les terroristes ne vaincront jamais".
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