Attentats à Jérusalem : Israël s'en prend aux familles des assaillants

Publié le 29 janvier 2023 à 16h32

Source : JT 20h WE

Vendredi et samedi, Jérusalem a été le théâtre de deux attaques par arme à feu qui ont coûté la vie à sept personnes.
Ce dimanche, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a choisi d'instaurer des mesures visant à révoquer certains droits des proches des auteurs d'attentats anti-israéliens.
Une politique critiquée à l'intérieur même du pays.

Israël a mis sous scellés ce dimanche, avant démolition, la maison familiale d'un Palestinien qui a tué sept personnes vendredi à Jérusalem-Est. Un acte qui s'inscrit dans la logique du gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui a pris des mesures visant à révoquer certains droits des proches des auteurs d'attentats anti-israéliens.

Un mépris total de l'Etat de droit
Dani Shenhar, chef du département juridique de l'organisation israélienne de défense des droits humains HaMoked

Pour Israël, les démolitions des maisons de Palestiniens accusés d'attaques anti-israéliennes meurtrières ont un effet dissuasif, mais les détracteurs de cette pratique la dénoncent comme relevant du châtiment collectif et affectant des familles qui se retrouvent à la rue. Dani Shenhar, chef du département juridique de l'organisation israélienne de défense des droits humains HaMoked, a ainsi déclaré que la mise sous scellés de la maison en pleine nuit démontrait la "volonté de vengeance du gouvernement contre les familles". La mesure a été "prise au mépris total de l'Etat de droit", a-t-il déclaré, et HaMoked va protester auprès du procureur général.

Le gouvernement a annoncé la suppression des droits à la sécurité sociale des "familles de terroristes qui soutiennent le terrorisme" et Benjamin Netanyahu a précisé que la révocation de leurs cartes d'identité israéliennes était à l'ordre du jour de la réunion hebdomadaire du cabinet. 

Les mesures annoncées sont conformes aux propositions des partenaires politiques d'extrême droite du Premier ministre qui lui ont permis de revenir au pouvoir fin décembre. Mais elles risquent de s'appliquer en premier lieu à des Palestiniens ayant la nationalité israélienne (Arabes israéliens, selon l'appellation israélienne) et des Palestiniens ayant le statut de résidents de Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël.


La rédaction de TF1info

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