Google a annoncé que les données des utilisateurs se rendant dans des cliniques spécialisées dans les avortements seraient supprimées.Ces données pourraient être utilisées par les procureurs d'États conservateurs ayant interdit l'IVG.
Après des semaines de silence sur le sujet, Google a annoncé, ce vendredi 1er juillet, que les données de localisation des utilisateurs seraient automatiquement supprimées en cas de visite d'une clinique spécialisée dans les avortements.
"Si nos systèmes identifient qu'une personne s'est rendue dans un établissement (sensible), nous supprimerons ces entrées de l'historique de localisation peu après leur visite", a déclaré Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du groupe californien, dans un communiqué.
Cette décision intervient une semaine après que la Cour suprême des États-Unis a révoqué le droit fédéral à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Des élus démocrates et associations de défense des droits humains craignent que les informations personnelles de femmes qui ont avorté ou d'individus qui les auraient aidées ne soient retenues contre eux par les procureurs d'États conservateurs ayant interdit l'IVG. Ils appellent donc depuis des semaines les grandes plateformes technologiques à ne plus conserver autant de données personnelles, des recherches en ligne sur l'avortement aux déplacements sur les applications comme Google Maps. Mais Google, Meta (Facebook, Instagram) et Apple sont restés très silencieux jusqu'à présent.
Jen Fitzpatrick rappelle que l'historique de localisation est désactivé par défaut et que les utilisateurs peuvent contrôler ce qui est conservé ou non. En ce qui concerne les requêtes des autorités, elle assure aussi que Google a l'habitude de les "repousser quand elles sont trop extensives". "Nous prenons en compte les attentes en termes de confidentialité et de sécurité des personnes qui utilisent nos produits et nous les prévenons quand nous accédons à des demandes du gouvernement, à moins que des vies soient en jeu", ajoute-t-elle.
Des données partagées "régulièrement avec des agences gouvernementales"
Parmi les établissements sensibles concernés par la décision de vendredi, Google inclut les centres d'hébergement en cas de violence domestique, les cliniques spécialisées dans la perte de poids ou encore les centres de désintoxication.
Certaines lois adoptées avant même l'arrêt de la Cour suprême, comme au Texas en septembre, encouragent de simples citoyens à lancer des poursuites contre des femmes soupçonnées d'avoir avorté ou des personnes les ayant aidées - même un chauffeur Uber qui les aurait emmenées à la clinique, par exemple.
Les technologies de Google risquent donc de devenir "des outils pour les extrémistes qui veulent réprimer les personnes en quête de soins de santé liés à la reproduction", ont écrit 42 élus américains dans une lettre ouverte, adressée fin mai au dirigeant de Google Sundar Pichai. "Car Google conserve des informations sur l'emplacement géographique de centaines de millions d'utilisateurs de smartphones, qu'il partage régulièrement avec des agences gouvernementales", ont-ils détaillé.
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