Bruxelles : quand la police tombe nez à nez avec un eurodéputé hongrois dans une fête libertine clandestine

TG
Publié le 2 décembre 2020 à 17h53
Bruxelles : quand la police tombe nez à nez avec un eurodéputé hongrois dans une fête libertine clandestine
Source : PETER KOHALMI / AFP

FLAGRANT DÉLIT - Un eurodéputé hongrois du parti de Viktor Orban a admis mardi que sa démission du Parlement européen était liée à sa participation à une soirée clandestine, décrite par des médias comme une "partouze", à Bruxelles.

C'est une soirée un peu particulière à laquelle la police a mis fin, vendredi dernier, à Bruxelles, et dont les détails émergent ce mardi. Régulièrement appelés par des voisins à cause de soirées enfreignant les règles du couvre-feu, les agents sont tombés nez à nez avec "vingt cinq hommes dénudés", selon les médias belges. Parmi eux : un eurodéputé hongrois.

Ils ont été découverts "à l'étage d'un bar" situé en centre-ville, non loin du commissariat central de Bruxelles, a affirmé le quotidien La Dernière Heure. L'un d'eux, élu du Parlement européen, a tenté de fuir par une gouttière à l'arrivée de la police et a été interpellé par une patrouille venue en renfort. "Les mains de l'homme étaient ensanglantées, il est possible qu'il se soit blessé lors de sa fuite", a relevé de son côté le parquet de Bruxelles identifiant le fautif avec ses initiales, "S.J", né en "1961".

Retrait de la vie politique

"S.J" pour Jozsef Szajer, un eurodéputé de 59 ans, membre du parti du président Viktor Orban, lequel défend la "famille traditionnelle" et s'oppose au mariage entre personnes du même sexe au nom de "valeurs chrétiennes". Sans attendre que son nom sorte dans la presse, cet élu du Fidesz, parti hongrois associé au groupe parlementaire (PPE, droite) avait annoncé dimanche son départ du Parlement européen et son retrait de la vie politique, en assurant que cela "n'a(vait) rien à voir" avec les débats politiques en cours sur l'État de droit dans son pays. 

Mardi, alors que le quotidien flamand Het Laatste Nieuws évoquait sa présence dans cette soirée ayant donné lieu vendredi soir à une vingtaine d'interpellations, il a donné lui-même des précisions. "Je regrette profondément cette violation des restrictions anti-Covid, c'était irresponsable de ma part. Je suis prêt à payer l'amende prévue dans ce cas" (soit 250 euros, ndlr), a expliqué Jozsef Szajer dans un texte transmis par le PPE.

"Faux pas strictement personnel"

"Je présente mes excuses à ma famille, à mes collègues et à mes électeurs", a-t-il ajouté, parlant d'"un faux pas strictement personnel", sans donner d'autres précisions. Outre le non-respect des mesures liées à la pandémie, Jozsef Szajer, se voit aussi reprocher une infraction à la législation sur les stupéfiants. Lui-même a assuré dans un communiqué n'avoir "pas consommé de drogue", alors qu'"une pilule d'ecstasy" a été retrouvée par la police.

Dans son communiqué, l'élu a confirmé avoir fait état de sa fonction d'eurodéputé lors de son interpellation et a expliqué avoir ensuite été reconduit à son domicile par la police. Selon le parquet, une vingtaine de personnes au total ont été verbalisées. Outre l'eurodéputé, il y avait aussi deux diplomates dans le groupe d'hommes.


TG

Tout
TF1 Info