Birmanie : au moins 30 morts dans une attaque imputée à la junte militaire

Benoit Leroy avec AFP
Publié le 25 décembre 2021 à 18h23, mis à jour le 25 décembre 2021 à 20h31
Birmanie : au moins 30 morts dans une attaque imputée à la junte militaire

Source : KARENNI NATIONALITIES DEFENSE FORCE (KNDF) / AFP

MYANMAR - Les cadavres d'une trentaine de personnes ont été retrouvés dans des véhicules calcinés, ce samedi 25 décembre, dont des femmes et enfants. Les rebelles locaux accusent la junte d'en être à l'origine.

Scène d'horreur en Birmanie en ce jour de Noël. Ce samedi 25 décembre, un des responsables des rebelles opposés à la junte militaire birmane ont découvert plusieurs véhicules calcinés ainsi que de nombreux cadavres brûlés. Les corps ont été retrouvés dans le sud du pays, dans l'État du Kayah.

C'est lors d'une patrouille que les rebelles seraient tombés sur cette scène de massacre. "Lorsque nous sommes allés vérifier dans la zone ce matin, nous avons trouvé des cadavres brûlés dans deux camions. Nous avons trouvé 27 cadavres", a déclaré l'un de ses membres à l'AFP. Selon l'observatoire Myanmar Witness le bilan pourrait être encore plus lourd, avec "35 personnes, dont des enfants et des femmes".

La Birmanie est en proie à de grandes violences depuis un putsch survenu le 1er février dernier. En moins d'un an, 1300 civils auraient été tués, d'après une organisation locale.

Deux humanitaires portés disparus

Dans la foulée de la macabre découverte, l'ONG Save The Children a annoncé, ce samedi après-midi, que deux de ses membres étaient portés disparus. "Nous avons la confirmation que leur véhicule privé a été attaqué et incendié", a déclaré l'organisation dans un communiqué.

"Nous sommes horrifiés par la violence visant des civils innocents et notre personnel qui se dédie à des tâches humanitaires, en aidant des millions d'enfants dans le besoin en Birmanie", a commenté Inger Ashing, dirigeante de Save The Children ce samedi. Existante depuis plus de cent ans, l'association avait suspendu ses actions dans plusieurs régions du pays.

Interrogé par nos confrères de l'AFP ce samedi, un porte-parole de la junte militaire a affirmé que des affrontements avaient éclaté après que des soldats ont tenté d'arrêter sept voitures conduisant de manière "suspecte"


Benoit Leroy avec AFP

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