NUCLÉAIRE - La Corée du Nord a annoncé mercredi qu'elle avait procédé à son quatrième essai nucléaire, cette fois-ci avec une bombe à hydrogène. Une information à prendre avec des pincettes, selon Washington.
Non sans fierté, la Corée du Nord a annoncé avoir mené mercredi son premier essai réussi de bombe à hydrogène. Une nouvelle accueillie par une levée de boucliers au sein de la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU menaçant par exemple d’alourdir les sanctions contre Pyongyang. Encore faudrait-il que cet essai soit avéré, Washington mettant clairement en doute les facultés nord-coréennes.
"L'analyse initiale qui a été menée n'est pas cohérente avec les affirmations de la Corée du Nord selon lesquelles elle a mené avec succès son premier essai de bombe à hydrogène", a déclaré Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. Et de préciser : "Rien de ce qui s'est passé au cours des 24 dernières heures n'a poussé le gouvernement des Etats-Unis à modifier son évaluation des capacités techniques et militaires de la Corée du Nord".
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Vers un renforcement des sanctions
Même son de cloche du côté des spécialistes. L'annonce nord-coréenne a été accueillie avec beaucoup de scepticisme, car ils jugent trop faible la puissance apparemment dégagée par l'explosion pour que la bombe puisse être à hydrogène.
La Corée du Nord a testé auparavant trois fois la bombe atomique, en 2006, 2009 et 2013. Ces essais lui ont valu plusieurs volées de sanctions internationales. Et une nouvelle fournée pourrait arriver prochainement : dans une déclaration adoptée à l'unanimité – y compris par la Chine, allié traditionnel de Pyongyang – les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont condamné "fermement" mercredi le nouvel essai nucléaire nord-coréen et a décidé de préparer un renforcement des sanctions contre Pyongyang.
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