Plus que jamais sous pression, Boris Johnson refuse de démissionner

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Publié le 6 juillet 2022 à 20h34, mis à jour le 7 juillet 2022 à 9h26

Source : TF1 Info

Une délégation de ministres britanniques a demandé ce mercredi soir à Boris Johnson de démissionner.
Mais le Premier ministre veut rester pour s'attaquer "aux problèmes extrêmement importants" auxquels le pays est confronté.

Boris Johnson agrippé à Downing Street. Jusqu'à quand ? Le Premier ministre, déjà éprouvé par des scandales à répétition, fait désormais face à une avalanche de départs au sein de son gouvernement. Parmi eux : des caciques du pouvoir britannique, qui ont poussé ce mercredi soir à sa démission.

"Bojo" a en effet reçu en fin de journée une délégation de ses ministres, comprenant notamment certains fidèles. Tous ont tenté de le persuader de quitter son poste tant la situation est devenue intenable. Mais il leur a rétorqué qu'il voulait rester pour se consacrer "aux problèmes extrêmement importants" auxquels le pays est confronté. Déjà interrogé à cet égard lors d'une audition plus tôt dans la journée devant les chefs des commissions parlementaires, Boris Johnson a rétorqué qu'il n'allait pas "commenter en direct les événements politiques". "Nous allons continuer avec le gouvernement de ce pays", a-t-il affirmé, quelques instants après avoir affirmé qu'il passait une semaine "formidable".

Le devoir de "continuer"

Preuve que Boris Johnson est solidement accroché à Downing Street, il s'est séparé dans la soirée son ministre du Logement, qui avait plaidé pour son départ. "Il a limogé Michael Gove", a déclaré sur Sky News James Duddridge, conseiller de Boris Johnson, assurant que ce dernier est "d'humeur enjouée et il se battra".

Limogeage, démissions... combien de ministres vont rester à ses côtés ? Mardi, sans crier gare, les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak ont claqué la porte dans la soirée. D'autres membres du gouvernement, de rang moins élevé, ont à leur tour jeté l'éponge les uns après les autres, portant à plus de 30 le nombre total de départs mercredi après-midi.

Malgré ce coup de pression sans précédent, Boris Johnson veut son fauteuil. Il a jugé qu'il ne serait pas "responsable" de quitter le pouvoir dans le contexte actuel, entre crise du pouvoir d'achat et guerre en Ukraine. Un peu plus tôt, lors de la séance hebdomadaire de questions devant les députés, ponctuée de rires et de moqueries sonores, Boris Johnson a affirmé que le "mandat colossal" qui lui avait été confié par les électeurs en 2019 lui conférait le devoir de "continuer".

Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a fustigé un "spectacle pathétique" de fin de règne, tandis que le leader du parti nationaliste écossais SNP à la chambre des communes, Ian Blackford, a exigé la tenue d'élections anticipées. Une idée que Boris Johnson a rejetée d'un revers de main dans l'après-midi.


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