PRÉSIDENTIELLE - La course à la présidence est lancée au Brésil depuis le 15 août. Parmi les 13 candidats officiels, l'ex-président Lula fait figure de favori. Bien que derrière les barreaux pour corruption, son parti a déposé sa candidature. Un pari risqué pour l'ancien syndicaliste, qui a un joker à jouer s'il se voit refuser la participation à la campagne présidentielle par la loi : il soutiendra son vice-président, Fernando Haddad.
C'est depuis sa prison, mercredi 15 août, que Lula, leader du Parti des Travailleurs (PT) du Brésil, est officiellement candidat à la présidentielle. Derrière les barreaux, l'ex-président condamné à 12 ans de réclusion pour corruption et blanchiment d'argent explose dans les sondages et fait figure de favori.
"Tu es notre candidat maintenant, Lula", s'exclamait Gleisi Hoffman, présidente du PT mercredi soir, en brandissant l'attestation d'inscription à la présidentielle, devant quelques 10 000 partisans. "Malgré tout ceux qui ne voulaient pas que ça arrive", le parti de gauche a inscrit son leader de 72 ans à la course à la présidentielle qui aura lieu les 7 et 28 octobre prochain. Le "père des pauvres" est officiellement en lice contre 12 autres candidats.
Tu es notre candidat maintenant, Lula !
Gleisi Hoffman
Le parti des travailleurs a par ailleurs décidé de se battre pour faire reconnaître la "persécution politique" subie par Lula et pour le faire libérer. Mais les ambitions de l'ex-chef du gouvernement devraient se heurter à la loi ficha limpa (casier propre), qui interdit l'éligibilité de toute personne condamnée en appel. Le Tribunal supérieur électoral (TSE) doit se prononcer dans les semaines à venir sur la légalité de sa candidature. La décision de l'instance a beaucoup de chances de tourner en la défaveur de l'ancien syndicaliste, et de lui refuser sa candidature.
Fernando Lula Haddad
Le parti mise cependant sur un plan B : si la candidature de son chef historique est refusée, ce sera Fernando Haddad, présenté comme "vice-président" du candidat qui prendra le relais de la course à la présidence. Très bas dans les sondages, peu connu du grand public, cet ancien maire de Sao Paulo est crédité d'à peine 1% dans les sondages. Mais l'ancien ministre de l'éducation, au discours plus modéré que son mentor, aurait pourtant ses chances s'il est adoubé par Lula. Il serait alors rebaptisé "Fernando Lula Haddad, pour lui donner plus de poids dans les sondages.
La stratégie de repli sur Ferando Haddad par le PT en cas de rejet de la candidature de Lula est perçue comme très risquée par les observateurs. Ces derniers estiment que c'est l'avenir du parti comme principale force de centre gauche qui est en péril.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 3Qui est Rima Abdul-Malak, la nouvelle ministre de la Culture ?Publié hier à 14h03
- 4Variole du singe : un premier cas suspect recensé en FrancePublié le 19 mai 2022 à 20h31
- 8Orages violents : deux départements encore en vigilance orangePublié hier à 8h37
- 2Eurovision 2022 : six pays accusés d'une tricherie d'une "ampleur inédite"Publié hier à 23h26
- 4Yseult sur les marches du festival de Cannes : cachez ce sein...Publié hier à 23h14
- 7
- 9Le 22h de Darius Rochebin avec Margot Haddad du 20 maiPublié hier à 22h02
- 2
- 4Ukraine : un médecin révèle les horreurs de Marioupol avant d’être arrêtéPublié hier à 11h18
- 6Russie : le PIB devrait chuter entre 7,8 % et 8,8 % en 2022, selon MoscouPublié le 19 mai 2022 à 8h01
- 8Guerre en Ukraine : le lapsus de George W. Bush, qui condamne "une invasion totalement injustifiée de l'Irak"Publié le 19 mai 2022 à 10h54
- 9Le père de Boris Johnson officiellement citoyen françaisPublié hier à 6h23