GOODBYE ENGLAND - Le Royaume-Uni coupe les amarres avec l'Union européenne. Une décision qui ouvre une période de transition, jusq'au 31 décembre. Quelques changements sont néanmoins à noter.
Goodbye Europe ! Après trois ans et demi de négociations houleuses et d'atermoiements politiques, le Royaume-Uni devient vendredi le premier pays à quitter l'UE. Si cette séparation marque surtout le coup d'envoi des négociations pour déterminer les modalités des futures relations, plusieurs changements notables entrent en vigueur au 1er février.
Les institutions européennes bouleversées
C'est peut-être à Bruxelles, "capitale" de l'Europe, que le changement va se faire le plus sentir. Notamment au moment où l'Union Jack va être retiré devant le Parlement européen. En outre, plus aucun des 73 eurodéputés britanniques élus en mai ne siègera. 46 des sièges seront réservés pour de futurs Etats membres et 27 seront redistribués. Londres n'aura également plus le droit de présenter un candidat à un poste de commissaire européen. Il n'y avait déjà plus de représentant britannique dans l'exécutif européen, Boris Johnson ayant refusé d'en proposer un dans la nouvelle Commission. En tant que citoyens d'un pays étranger, les Britanniques ne pourront plus prétendre à des postes de fonctionnaires à Bruxelles. Nombre d'entre eux ont toutefois acquis une double nationalité afin de pouvoir rester. En revanche, le Royaume-Uni, deuxième contributeur net au budget de l'UE derrière l'Allemagne, continuera à payer jusqu'à la fin de la transition, en décembre prochain.
Quid des Français voulant se rendre au Royaume-Uni ?
Pour l'instant, c'est le statu quo qui prévaut. Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères l'assure : "Jusqu'à fin 2020 au moins, rien ne change pour les Français qui se rendent au Royaume-Uni, ni pour les Britanniques qui viennent en France". De son côté, le gouvernement britannique a assuré que les cartes d'identité de l'UE restaient valables pour les voyages jusqu'à décembre 2020.
(Un peu) de changement pour les expatriés
Concrètement, des millions de personnes sont concernées : selon les Nations unies, environ 1,2 million de citoyens britanniques vivent dans un pays de l'UE, principalement en Espagne, Irlande, France, Allemagne et Italie. A l'inverse, 2,9 millions de ressortissants des 27 pays de l'UE vivent au Royaume-Uni, soit quelque 4,6% de la population. Néanmoins, il faudra attendre là aussi la fin de la période de transition pour connaitre l'ampleur des changements. En vertu de l'accord de retrait, les expatriés installés de part et d'autre de la Manche conserveront en 2020 leurs droits de résider et de travailler dans leur pays d'accueil. Les citoyens européens résidant au Royaume-Uni doivent malgré tout s’enregistrer pour bénéficier de ces droits. Pour les Britanniques vivant dans l'UE, les procédures diffèrent d'un pays à l'autre.
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